Elle a longtemps été évoquée dans le milieu médical et nombreux sont les professionnels de la santé qui se sont formés sur la pratique, mais la question de sa disponibilité surtout dans le secteur de la santé publique reste problématique. L’endoscopie médicale dont il est question dans cet article a été soumise à débat au cours d’une journée d’information des acteurs ce 19 mars 2013 à Ouagadougou. En effet, le colonel-major Daouda Traoré, directeur général de l’Agence de l’équipement et de la maintenance biomédicale, a expliqué que la rencontre entre dans le cadre des activités de promotion de transfert de technologie. En outre, les missions de l’agence trouvent en partie leur réalisation à travers cette journée.

Pour le Pr Abel Kabré, neurochirurgien, l’endoscopie jouit d’une grande utilité. Elle présente principalement deux intérêts, fait-il noter : « C’est d’abord faire le diagnostic de certaines pathologies. Ensuite, c’est le gain en temps pour le traitement, passer par une petite voie et arriver à l’intérieur ». Le neurochirurgien Abel Kabré a poursuivi en laissant comprendre que les avantages sont tels que non seulement le patient gagne en séjournant moins à l’hôpital et le médecin, lui également, fait un gain en temps sur le patient. La nation entière se sentirait mieux puisque tout le monde peut vaquer à ses occupations. Au Burkina Faso, dira le Pr Abel Kabré, dans les différentes spécialités médicales, il existe des gens qui sont en mesure d’utiliser l’endoscopie mais le matériel faisait défaut et l’occasion est là avec Karl Storz de discuter et d’avoir du matériel à des prix acceptables.

Les missions de l’AGEMAB ont été rappelées par le colonel-major Daouda Traoré. Elles se résument à assurer la disponibilité des pièces de rechange d’usage courant, à contribuer à la standardisation des équipements et matériels médico-techniques dans les services de santé, à participer à la formation et au recyclage des ressources humaines dans le domaine de la maintenance biomédicale, à promouvoir des transferts de technologies, de savoir-faire et de bonnes pratiques, et à nouer des partenariats privilégiés avec les principaux équipementiers et fabricants de matériels. Il a ajouté que même si l’endoscopie n’est pas une innovation dans le secteur de la santé, elle ne demeure pas moins un domaine dans lequel le Burkina Faso marque un retard certain, surtout au niveau du sous-système public. C’est à ce titre que le directeur général de l’agence précise que l’institution a pour mission d’être au service du système de santé aussi bien privé que public.

La journée d’information devra être mise à profit pour discuter avec Karl Storz pour qu’elle s’implante encore plus au Burkina. La responsable Afrique subsaharienne de Karl Storz, Marie Madeleine Selman, a présenté l’entreprise comme une des pionnières et spécialistes de l’endoscopie avec 500 employés de 80 nationalités. Tout en chantant les bienfaits de l’endoscopie, Marie Madeleine Selman a confié que l’avantage majeur reste le gain en temps pour le médecin et le patient. Des cliniques disposent déjà de matériels Storz mais l’entreprise entend se faire encore plus connaître.

Aimé NABALOUM

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