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Le soleil | Sénégal | 30/11/2006 | Lire l'article original
Se félicitant de ce bijou, les responsables du centre d’éducation spécialisé technique d’expression et de loisirs (Estel) de Ouakam, à la cité Comico, ont situé l’événement de lundi devant la presse.
Selon Mme Lala Aïcha Diop, parente d’élève et présidente du comité spécial olympique sénégalais, ce centre a permis aux enfants de bénéficier d’un encadrement qui leur permet d’avoir plus d’affection que chez eux. « Nous ne pouvons que saluer la création du centre, car c’est traumatisant pour les enfants qui, à l’âge de 13 ans, ne sont pas accueillis par les établissements scolaires », a dit Mme Diop qui en a profité pour rendre un vibrant hommage à feu Me Aminata Mbaye, pionnière dans la promotion sociale des enfants déficients mentaux.
Lui emboîtant le pas, Mme Nicole Foster, présidente des parents d’élèves, a déclaré qu’aujourd’hui, grâce à Estel, sa fille a changé de comportement et s’intéresse beaucoup plus à ce qui se passe dans la société. Ces deux parents ont profité de cette rencontre avec la presse pour lancer un message aux familles pour qu’elles acceptent cette maladie avant de demander à l’État du Sénégal et plus particulièrement le président de la République de donner plus de moyens au centre pour qu’il assure la formation de ces enfants en difficulté.
Et Mme Diop d’ajouter : « nous nous félicitions des efforts faits par la mairie de Ouakam, avec l’octroi gracieusement d’un terrain, mais nous souhaitons que l’État assure la formation des jeunes encadreurs et ouvre les portes de la piscine olympique et autres infrastructures de sport et de loisirs aux déficients mentaux ». En sa qualité de dirigeant du sport pour déficients mentaux, elle s’est félicitée de la médaille d’or remportée aux 100 m récemment en Espagne aux jeux Llioret des Mares par Ndiankou Diène du centre. Pour Serge Séry, directeur adjoint du centre, la formation des encadreurs est une priorité, avec l’envoi des membres d’Estel pour voir ce qui se passe ailleurs.
« Nous avons reçu deux encadreurs venus de France et de la Mauritanie, et cet échange pourrait être bénéfique pour nous si l’État nous y aide », souligne-t-il. Quant à Mme Ndao, elle s’est félicitée de la formation en micro-jardin reçue par les pensionnaires avec l’appui de la Fao. Ces enfants ont réussi un excellent travail qui fait la fierté des parents, constate-t-elle. À signaler que pour l’inauguration de lundi, plusieurs personnalités dont des ambassadeurs sont attendues à Ouakam.
ABDOULAYE THIAM
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