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Revue de presse de santé tropicale

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Lutte contre le paludisme : des chercheurs burkinabè ont conçu un nouveau piège

Sidwaya | Burkina Faso | 27/09/2013 | Lire l'article original

Un nouveau piège à moustique a été mis au point par des chercheurs Burkinabè. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue « Malaria Journal » du 12 juin 2013. La recherche a encore effectué un pas de plus dans la lutte contre le paludisme au Burkina Faso.Des chercheurs de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé de Bobo-Dioulasso (IRSS), dont les docteurs Abdoulaye Diarra, Etienne Bilgo et Roch Dabiré, ont conçu un piège entonnoir pour lutter contre les moustiques sans provoquer la résistance aux insecticides.

Tout serait parti selon Abdoulaye Diabaté, de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé de Bobo-Dioulasso (IRSS), l’un des auteurs de l’étude, de l’idée que les moustiques qui transmettent le paludisme piquent préférentiellement les humains pour les besoins de leur repas de sang notamment à l’intérieur des maisons, leur site privilégié de refuge .Or pour avoir accès aux maisons, il faut que ces moustiques passent nécessairement par les ouvertures disponibles en l’occurrence les fenêtres, les ouvertures des portes et toute autre ouverture. De ce faite toute mesure pouvant exploiter cette faille dans leur comportement serait un bon moyen de les contrôler. « Ainsi nous sommes partis de l’idée d’un piège que les entomologistes ont longtemps utilisé pour échantillonner les moustiques et comprendre leurs mouvements pour l’améliorer de manière à ce que les moustiques s’y prennent facilement sans même le remarquer .Et une fois qu’ils sont piégés , qu’ils ne puissent plus s’échapper », explique l’entomologiste Abdoulaye Diabaté.

Le piège en question muni d’une entrée en forme d’entonnoir, est constitué d’un cadre en métal de, 69 cm de largeur et 51 cm de profondeur, sur 165 cm de haut. Ensuite du bas vers le haut il y a une moustiquaire régulière afin d’éviter que les moustiques et autres insectes ne s’échappent une fois piégés. Un entonnoir en métal est inséré à la partie supérieure de la trappe, de sorte que les moustiques peuvent pénétrer à travers l’ouverture. Ce piège est ensuite poser aux fenêtres des maisons en prenant le soin de bloquer toutes les autres ouvertures (portes avec des rideaux).Ainsi tous les moustiques cherchant à piquer pour leur repas de sang, obligés de passer par la fenêtre tombent dans le piège. Selon le chercheur, le piège s’est montré très efficace dans une étude préliminaire réalisée dans deux villages de l’Ouest du Burkina (Soumousso et vk3 dans la zone rizicole de Bama, respectivement zones à faible et forte prévalence de moustiques vecteurs du paludisme). Les résultats ont montré que les gens qui utiliseraient ce piège pouvaient dormir tranquillement car environ 80% des moustiques qui devraient normalement les piquer sont pris au piège et tués. Le constat des chercheurs est que les moustiques capturés dans les pièges et dans les maisons étaient très résistants aux insecticides.

Le piège à moustique combine en un seul outil, le dépistage et la capture par piège sans nécessiter d’insecticide tout en capturant efficacement les moustiques résistants.
Les stratégies actuelles de contrôle du paludisme (côté moustique) sont essentiellement basées sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d’insecticide à l’intérieur des maisons. Même si l’on reconnait que ces moustiquaires imprégnées permettent de réduire le paludisme dans beaucoup de contrées, l’on constate aussi de plus en plus à un phénomène généralisé de résistance des moustiques aux insecticides utilisés dans l’imprégnation. Toute chose qui représente une menace très sérieuse pour la lutte contre le paludisme. Le piège à moustique est un outil qui pourrait très efficacement compléter l’action des moustiquaires et autres mesures de lutte contre les moustiques. Son avantage est qu’il n’a besoin d’aucun insecticide, ni de quelque produit chimique que ce soit pour fonctionner. Il est tout simple, sans aucun produit chimique et donc, propre pour l’environnement sans aucun risque pour la santé humaine.

Rendre l’outil accessible à tous

L’objectif des chercheurs est de faire en sorte que dans sa conception finale, le piège à moustique soit largement accessible à tout le monde. Pour Abdoulaye Diabaté, on n’a pas besoin de technologie avancée pour sa fabrication. Le piège pourra se fabriquer localement par les artisans à moindre coût.

Toutefois, les chercheurs doivent encore retravailler leur invention pour que son utilisation soit plus convenable aux populations, qu’il soit moins cher et qu’il soit adapté à toute sorte de maison et partout en Afrique. Ainsi des travaux sont toujours en cours pour réduire la taille des pièges. Deux prototypes sont en cours de réalisation. Le premier prototype sera toujours posé aux fenêtres, tandis que le second pourra être utilisé en plein air .Le coût de fabrication actuel du piège à moustiques est évalué 21 000FCA.

La charpente métallique alourdit les frais de fabrication. Si la taille de la charpente est réduite de moitié, le coût estimatif devrait baisser considérablement. « Présentement nous sommes à la recherche de financements auprès de toutes les bonnes volontés au niveau national et international pour rendre réel ce piège et alléger les souffrances de nos populations du fardeau du paludisme », a déclaré Dr Diabaté. Quand l’adhésion des populations à cet outil, selon les chercheurs se veulent confiant. Les habitants des villages expérimentaux ont adopté cet outil de capture de moustiques.

Il reste à souhaiter sue que les programmes nationaux de lutte contre le paludisme les intègrent dans les actions qu’ils mènent sur le terrain.

Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé, le paludisme tue chaque année près d’un million de personnes dans le monde et 80 % de ces décès sont enregistrés en Afrique.

La sous-région ouest-africaine représente 45 % de la population du continent et le paludisme y est endémique dans 15 des 17 pays couverts par l’OMS.

Fatouma OUATTARA

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