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Revue de presse de santé tropicale

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Dengue ou paludisme : le diagnostic du Dr Raynal

L'Observateur | Burkina Faso | 29/10/2013 | Lire l'article original

On croyait la dengue exclusivement occidentale, mais de plus en plus elle connaît une expansion en Afrique et est très souvent confondue au paludisme, tant les symptômes de ces deux maladies sont similaires. Ces derniers temps, le centre médical international (CMI) de Ouagadougou a sonné l'alerte par un message à l’intention des populations. Pour en savoir plus, nous avons rencontré le Dr Marc Raynal dudit centre le 29 octobre 2013. Entre deux consultations, il a bien voulu nous parler de cette affection bénigne mais qui peut avoir des complications mortelles.

Le centre médical international n’est pas connu du grand public ; voulez-vous nous le présenter ?

Le centre médical international est un ancien dispensaire de l’ambassade de France qui a été repris par une association internationale de santé, une association de droit burkinabè à but non lucratif. C’est un dispensaire qui a deux (2) médecins généralistes avec six (6) lits d’hospitalisation. Il n’a pas les moyens techniques propres de Biologie, de Laboratoire de radiologie et fait recours aux laboratoires privés, aux hôpitaux et aux cliniques de Ouagadougou.

Nous constatons que votre personnel soignant est occidental; est-ce que vos prestations sont à la portée d’un Burkinabé moyen ?

Je rectifie, le personnel soignant n’est pas composé que d'Occidentaux, même s’il se trouve que ce matin l’infirmière, et le médecin le sont. En effet, sur les huit (8) infirmiers trois sont Burkinabè. Quant au prix de la consultation est élevé, car basé sur le prix de la consultation en France, c'est-à-dire 15000f, soit 23 euros.

On voit circuler une note émanant de votre service au sujet de la Dengue; qu’en est-il exactement ?

Le nombre de cas de dengue cette année est relativement important de par le recrutement du centre médical, où il y a une majorité d'Occidentaux. Je ne sais pas si les Burkinabè sont touchés avec la même proportion. C’est une maladie virale qui est transmise par un moustique. Elle explose dans le monde entier, en Amérique du Sud, dans la zone d’Amérique centrale, dans les Caraïbes, en Asie du Sud-Est. Elle a toujours existé en zone tropicale et équatoriale. Il n’est pas exclu qu’elle arrive dans un proche avenir en Europe du Sud, puisqu’elle est déjà en Afrique du Nord. Elle arrive à passer sur plusieurs moustiques et pourrait être transmise par trois moustiques différents si bien que le risque de propagation de la maladie est très important. Elle n’a pas de traitement, le seul traitement est symptomatique. Les symptômes dominants, ce sont les douleurs, les céphalées et des douleurs musculaires qu’on traite par du paracétamol. Elle a une évolution généralement bénigne, c'est-à-dire qu’elle guérit toute seule mais après une durée relativement longue de dix (10) jours. C’est une maladie extrêmement dure à supporter parce qu’elle dure longtemps et parce qu’on ne peut pas proposer de traitement contre, malheureusement il peut y avoir une évolution sévère avec une chute des globules blancs et surtout des plaquettes sanguines qui participent à la coagulation, ce qui conduit à une forme hémorragique entraînant quelques rares cas mortels.

Nous n’avons pas eu des cas gravissimes à Ouagadougou; même s’il a fallu hospitaliser certains patients, aucun malade n’a été rapatrié.

Les symptômes sont similaires à ceux d’un palu : comment s’assurer qu’on a en face l’un ou l’autre cas ?

Les symptômes sont exactement les mêmes que ceux du palu avec une fièvre, des céphalées, des troubles digestifs qui n’ont aucune spécificité et des douleurs musculaires, même si elles sont plus importantes en cas de dengue qu’en cas de palu. C’est pourquoi il faut absolument éliminer le paludisme, car on ne peut parler de dengue que lorsqu’on a écarté cette maladie. Il existe quelques petits signes biologiques : avec une prise de sang qui oriente le diagnostic, on a une augmentation des enzymes hépatiques, des transaminases, les globales bancs et les plaquettes abaissés, etc. Quand on a l’association de ces signes, le diagnostique de la dengue est quasiment certain, le problème, c'est que ces informations ne se positivent généralement que vers le 10e jour au moment où la maladie guérit.

A vous entendre la dengue est moins grave que le palu est-ce qu’on peut choisir de ne pas se soigner étant donné que la maladie est généralement bénigne ?

De toute façon il n’y a aucun traitement du virus; heureusement que la maladie guérit toute seule dans plus de 99% des cas. Quand elle touche des dizaines de milliers de personnes, ça fait quand même un nombre de morts qui n’est pas négligeable, mais ça n’a rien à voir avec la gravité du paludisme qui, en dehors de tout traitement, est mortel dans plus de 70% des cas. Il y a un vaccin contre la dengue qui est proche de la commercialisation, il est quasiment au point avec des essais cliniques.

Parmi les patients qui ont souffert de cette maladie, est-ce qu’on compte des Burkinabè ?

Il faut dire que les Burkinabè ne représentent que 30% de nos patients. Parmi eux on n’a pas enregistré un cas sévère qui a nécessité l'hospitalisation. Cela nous donne l’impression que seuls les Européens sont concernés par les cas graves. C’est possible qu’il y ait un facteur immunitaire ou une meilleure tolérance aux maux de tête.

On a constaté cette année que le paludisme est particulièrement virulent; est-ce que cela est dû à l’apparition d’une nouvelle forme plus résistante de la maladie ?

Rien ne laisse supposer qu’il y a une nouvelle forme de la maladie, peut-être qu’on a eu à faire à un diagnostic par excès et qu’un certain nombre de cas de dengue ont été traités dans le doute, comme le palu. Tous les cas de paludisme que nous avons eus ont réagi très bien au traitement, on ne peut donc pas parler de cas particulier par rapport aux autres années.

Quels conseils avez-vous à donner aux populations pour prévenir ces maladies ?

Je lance un appel à la lutte contre les vecteurs, notamment les moustiques en évitant les flaques d’eau et à se protéger absolument contre ces vecteurs parce que le vaccin n’existe pas pour le moment.

Entretien réalisé par Abdou Karim Sawadogo

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