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Sidwaya | Burkina Faso | 04/11/2013 | Lire l'article original
« Nous recevons beaucoup de malades pendant cette période, car la fin de l’hivernage (septembre, octobre et novembre) constitue la période de haute transmission du paludisme », a expliqué M. Mariko. Un malade de cette formation sanitaire qui a requis l’anonymat, très souffrant à son arrivée, dit être dans un état nettement meilleur. Pour lui, tout malade de paludisme doit d’abord faire le test de la goutte épaisse. Il a ajouté que l’accueil et le traitement sont bons dans ce centre, car dès son admission, on lui a fait faire un test, avant de lui prescrire des produits pharmaceutiques. A l’image du Centre médical islamique de Bobo-Dioulasso, d’autres établissements sanitaires de la ville accueillent de nombreux paludéens. Aussi, la pathologie est-elle maintenant classée parmi les maladies sous surveillance au Burkina Faso, à l’image de la rougeole et de la méningite ? En effet, les acteurs de la santé mènent régulièrement des collectes sur la pathologie. De l’avis du directeur régional de la santé des Hauts-Bassins, Yacouba Sawadogo, 40 à 50% des populations qui se rendent dans les districts sanitaires sont concernées par le paludisme. Pour le représentant du bureau d’information sanitaire et de surveillance épidémiologique de l’Ouest, Jean François Bakyono, la région des Hauts-Bassins a enregistré au cours de la période du 1er janvier au 30 septembre 2013, 436 967 cas de paludisme dont 412 152 cas simples et 24 815 cas de paludisme grave, qui ont occasionné 596 décès.
Ces chiffres proviennent des sept districts sanitaires de la région ainsi que du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS). Jean François Bakyono a expliqué que la collecte des chiffres du paludisme se fait chaque lundi et les résultats sont transmis les mardis au ministre de la Santé. Ce dernier prend connaissance et fait le point le mercredi en Conseil des ministres. L’année dernière à la même période, l’on a enregistré 411 489 cas de paludisme dont 383 355 cas simples et 28 134 cas graves avec 821 décès. Jean François Bakyono souligne cependant que la différence entre les chiffres de l’année dernière et ceux de cette année n’est pas significative.
A ce stade de l’année, il préconise d’éviter de faire des comparaisons sur les chiffres actuels parce que, dit-il, la période de forte prévalence de l’année 2013 est différente de celle de 2012. Pour cette année 2013, le district sanitaire de Orodara arrive en tête avec 97 502 cas contre 94 611 cas l’année dernière. Selon le directeur régional de la santé des Hauts-Bassins, Yacouba Savadogo, le paludisme sévit particulièrement pendant la saison pluvieuse et les semaines qui suivent cette période. Il a fait remarquer que les personnes les plus vulnérables à la maladie sont les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans. « Les premiers soins pour cette couche de la population sont gratuits, mais à la hauteur des kits disponibles », a-t-il précisé. Yacouba Savadogo invite les populations à avoir recours très tôt aux formations sanitaires, dès qu’elles observent les premiers symptômes. Il les exhorte également à l’utilisation des moustiquaires imprégnées, distribuées pour la prévention de la maladie.
Wurotèda Ibrahima SANOU
Boubié Gérard BAYALA
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