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Le soleil | Sénégal | 09/12/2006 | Lire l'article original
Après avoir gagné le pari de la mobilisation sociale et de la sensibilisation autour du paludisme dans la zone -les femmes, dans leur écrasante majorité maîtrisent parfaitement les signes cliniques du paludisme et les attitudes à prendre pour une bonne prise en charge au poste de santé- l’Aism passe à la vitesse supérieure.
Caisse de solidarité
Selon son président, El Hadji Diop, chaque village se regroupe autour
de son chef pour prendre en charge les différentes phases clefs dans
la lutte contre le paludisme dans tout l’arrondissement de Thiénaba.
C’est dans ce contexte que 50 chefs de village ont, samedi dernier, fait
leur déclaration solennelle de porter au cœur de leurs communautés
respectives la croisade contre le paludisme. Une cérémonie qui
s’est déroulée devant une délégation du Programme
national de lutte contre le paludisme, des notables, du représentant
du khalife de Thiénaba et du sous-préfet, Alioune Diop.
Aujourd’hui, dans la cinquantaine de villages ciblés, une caisse de solidarité dénommée “ Caisse Khekh Sibirou ” ou “ combattre le paludisme ”, fonctionne, alimentée par les populations en cotisant un montant qui varie de 5 à 100 francs Cfa suivant la périodicité fixée pour balayer le village. Mais, pour renflouer davantage ces caisses, chaque village a sa stratégie qui colle le mieux avec les activités de la zone. Elle va du champ collectif, au placement de petites marchandises utilisées dans la préparation des mets ou pour faire le linge ou laver la vaisselle moyennant une modique marge bénéficiaire que l’on reverse dans “ la caisse Khekh Sibirou ”.
Ces fonds recueillis sont exclusivement utilisés pour aider les personnes
les plus démunies à se prendre en charge en cas d’accès
palustre ou à se payer des moustiquaires imprégnées afin
de se prémunir de la maladie. Car, l’opération “ un
lit, une moustiquaire ” est un objectif prioritaire dans la réponse
communautaire à la croisade contre le paludisme.
Pour gagner ce pari, les émigrés et ressortissants de ces villages
sont mis à contribution par un système de parrainage de moustiquaires
imprégnées. “ Nous exigeons à chaque revenant d’Europe
ou de l’Amérique de payer deux à dix moustiquaires imprégnées
pour les offrir gratuitement à des enfants de moins de 5 ans ou à
des femmes enceintes ”, lance El Hadji Diop. Une manière de les
faire participer à l’effort de guerre contre le paludisme dans
leurs villages.
Gestion du cadre de vie
Outre ces trois aspects de la lutte, la gestion du cadre vie est devenue, pour chaque village, un défi à relever. Ce qui permet au chef de village de pouvoir impliquer toutes les couches de la population ; jeunes garçons et filles, adultes et même personnes âgées qui, à travers les enseignements du Coran sur la propreté, éduquent davantage les populations. “ A la fin des prières, nous attirons l’attention des chefs de famille sur leur responsabilité dans la manière d’éduquer leurs progénitures en veillant sur leur santé ”, confie l’imam.
Après avoir reconnu la pertinence de l’approche et les résultats de l’Aism dans la zone de Thiénaba et environ dans la lutte contre le paludisme, Dr Diaw qui a conduit la délégation du Pnlp, a mis le doigt sur la dimension économique de la maladie, non pas dans sa phase de la prise en charge, mais en terme de perte en force de travail pendant l’hivernage.
Mbaye Bâ
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