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Cameroon tribune | Cameroun | 11/12/2006 | Lire l'article original
En fait, ses supérieurs hiérarchiques du ministère de la Santé publique et les partenaires du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) sont tellement fiers de cet homme, qu’ils ont voulu en faire un exemple. La raison est simple : à Nkolya, deux ans après l’appui de l’UNFPA, les experts ont relevé que " l’assistance a été traduite en bien-être concret pour la population ".
De manière tangible, l’accouchement n’est plus source d’incertitude chez les femmes de cette localité de plus de 4500 habitants, située 45 km de Mbalmayo. Le chef Metogo Metogo et son équipe (huit personnes en tout) ont su capitaliser un appui matériel (motos, tables d’accouchement, documentation spécialisée..) et diverses sessions de renforcement de leurs capacités professionnelles et managériales. L’infirmier chef a réussi à traduire tout cela en actions positives et redonner confiance aux populations. Aujourd’hui à Nkolya, le taux de fréquentation du centre de santé est passé à 63 %, contre 28% il y a deux ans.
Autre indicateur : les cas d’infections sexuellement transmissibles ont sensiblement baissé (214 en 2004, 129 en 2006). Dans la suite des bons résultats, les femmes enceintes de Nkolya se font systématiquement suivre médicalement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour le premier trimestre de la grossesse, le pourcentage de consultations prénatales est passé de 115% en 2004 à 182% cette année.
Quand on sait que le premier obstacle à la sécurisation des accouchements au Cameroun, c’est la non-fréquentation des centres de santé, le chef Metogo Metogo mérite amplement la salve d’applaudissements reçue lors des travaux de Kribi. Des travaux qui ont permis globalement d’évaluer les activités des 11 districts de santé bénéficiaires de l’appui technique et financier de l’UNFPA dans le cadre du 4e Programme d’assistance au Cameroun.
Le rapport d’activités soumis aux participants aux travaux de Kribi s’articulait autour de trois grands points. Le premier est l’accessibilité et la disponibilité des services de santé de la reproduction (réorganisation des formations sanitaires, services à base communautaires, lutte contre les IST et le VIH/SIDA, lutte contre les fistules obstétricales…) Il affiche un taux de réalisation de 105%. Le second était relatif à la gestion des services de santé de la reproduction. Le troisième enfin était relatif à la demande accrue des services de santé de la reproduction. Il implique notamment un renforcement des compétences et la sensibilisation. A la fin, le bilan est flatteur dans l’ensemble.
Ce qui signifie que les risques liés à l’accouchement sont en bonne voie d’être maîtrisés. Du moins dans les districts de santé concernés par le sous-programme. Mais d’un autre côté, les efforts doivent être renforcés en matière de sensibilisation des populations. Les résistances aux consultations prénatales sont encore coriaces et nombreuses.
Yves ATANGA
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