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Mutations | Cameroun | 11/12/2006 | Lire l'article original
Après avoir siégé vendredi, au lendemain des oraux qui ont eu lieu les 6 et 7 décembre dernier et auxquels 150 étudiants sur 153 ont pris part, le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), a rendu publics, samedi le 09 décembre dernier, les résultats définitifs du concours d’entrée en première année de la filière médecine à la Faculté des sciences de la santé à l’université de Buea. Tel qu’annoncé en milieu de semaine dernière, ce sont finalement 85 étudiants qui ont été acceptés à ce concours, au lieu de 60 comme cela était initialement prévu.
Dans cette liste finale, les responsables du Minesup ont bien pris le soin de présenter les résultats en mettant en valeur les équilibres régionaux. Ainsi, le Nord-Ouest se taille la part du lion avec 39 étudiants originaires de cette région contre 6 pour l’Ouest, 1 pour l’Adamaoua, 4 pour le Sud 4 pour le centre, 21 pour le Sud-Ouest, 3 pour le Nord, 2 pour le littoral, 2 pour l’Extrême-Nord et 3 pour l’Est. (Voir page 12)
Une initiative qui courrouce davantage les membres de l’Ubsu dont le porte-parole précise : "Nous n’exigions pas que les équilibres régionaux soient respectés. Nous demandions tout simplement que l’on fasse régner la méritocratie afin que celui qui a le niveau d’entrer dans cette Faculté y entre sans que cela ne pose problème à partir du moment où il a bien travaillé. Il ne s’agit pas non plus de refuser l’accès du campus de Molyko aux étudiants francophones. Cette université est une université d’Etat et tout le monde a le droit d’y être." Par ailleurs, ils estiment que tout ceci n’est pas clair et tiennent à avoir des explications de la part du gouvernement.
Libération sans condition
Pour ce qui est d’une éventuelle reprise des cours ce jour, ils restent catégoriques : "Les cours n’auront pas lieu". Les raisons qui les poussent à prendre cette décision sont, de l’avis des membres de l’Ubsu, simples. Ils réclament la libération de deux de leurs camarades qui auraient été interpellés samedi soir sur le campus par les forces de l’ordre encore présentes sur les lieux. Ils annoncent pour ce jour une réunion de concertation avec les autres étudiants de l’université.
A l’origine de cette manifestation de colère sur le campus de Buea, la publication d’une liste de candidats admissibles au concours d’entrée en 1ère année de la filière médecine récemment ouverte à la faculté des sciences de la santé. Une liste de 153 noms, signée du président du jury du concours, venait alors remplacer celle qui avait préalablement été publiée par le recteur de l’université et qui en comptait 127. Pour les grévistes, ce n’était rien d’autre qu’une manifestation de corruption.
Le 27 novembre dernier donc, les étudiants se soulèvent et revendiquent que la liste de 127 noms initialement publiée par le recteur soit maintenue et non celle comptant 153 noms. Le gouvernement n’a cependant pas cédé à cette pression des étudiants, et, le 6 décembre dernier, les oraux ont été organisés avec une forte présence des forces de l’ordre sur le campus. Dans la nuit du 29 novembre dernier, les affrontements qui ont eu lieu entre les étudiants et les forces de l’ordre se sont soldés par deux morts.
Dorine Ekwè
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