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Walfadjri | Sénégal | 13/12/2006 | Lire l'article original
‘Cette moyenne cache des disparités. Dans certaines régions comme Tamba et Kolda, cette dernière peut dépasser les 1 000 sur 100 000 nouveau-nés’, souligne le Docteur Youssoupha Gaye, chef de la Division alimentation nutrition et survie de l'enfant (Danse). S'exprimant, hier, lors de la journée d'informations en prélude au symposium national sur la santé maternelle et de l'enfant qui s'ouvrira ce jour à Dakar. Cette rencontre qui réunit d'éminents spécialistes de la question se tiendra sur deux jours et fera de Dakar la capitale de l'accouchement.
Le chef de la Danse a expliqué que cette situation est due à plusieurs facteurs. D'abord l'absence de personnel qualifié dans ces zones. ‘Les gynécologues sont devenus une denrée rare. D'ailleurs, dans certains coins le ministère est allé même jusqu'à proposer des salaires de deux millions de francs par mois, mais ils refusent de se rendre dans les coins difficiles, préférant faire le tour des cliniques de Dakar où ils peuvent gagner facilement deux cent mille francs par césarienne’, se désole le Dr. Gaye. Pour lui, il y a lieu de renforcer les équipes médicales en sages-femmes et en gynécologues dans les coins les plus reculés de ces régions.
Autre problème soulevé, l'enclavement de certaines localités par rapport aux districts de santé de la région. ‘A chaque fois qu'une femme est à terme, on met trop de temps à l'acheminer au niveau de la structure de santé la plus proche. D'abord on réunit les membres de la famille pour prendre la décision d'évacuer. Ensuite discuter par quel moyen évacuer. Arrivé sur les lieux à des heures tardives, soit l'infirmier chef de poste n'est pas là, soit il n' y a pas de sage-femme’, explique le chef de la Danse.
La survie de l'enfant qui a trait, en fait à la survie des enfants âgés de 0 à 5 ans, est une préoccupation majeure de santé publique dans la plupart des pays d'Afrique. Les vingt dernières années ont été marquées, sur le plan de la survie de l'enfant, par des améliorations imputables à l'efficacité des interventions de santé publique et au redressement des performances économiques et sociales à travers le monde.
Toutefois, environ 10,6 millions d'enfants continuent de mourir chaque année, dont 4,6 millions dans la Région africaine. Près d'un quart de ces décès interviennent pendant le premier mois de la vie, et plus de deux tiers d'entre eux au cours des sept premiers jours. La majorité des décès d'enfants de moins de cinq ans sont dus à un petit nombre d'infections courantes, qu'il est possible de prévenir et de traiter.
Pour Dr. Youssoupha Gaye, l'urgence est à la création de centres régionaux de formation en personnel médical afin de renforcer les soins obstétricaux néonataux d'urgence. Le médecin préconise également, avec l'appui des partenaires, la mise en place de ressources suffisantes pour la survie de la mère et de l'enfant.
Ce symposium, qui s'ouvrira ce jour à Dakar, réunit d'éminents spécialistes de la santé maternelle et infanto-juvénile. L'objectif étant d'analyser la situation sanitaire des mères, des nouveau-nés et des enfants. Il s'agira également lors de cette rencontre de deux jours d'examiner les contraintes et obstacles qui freinent la bonne mise en œuvre des interventions et leur passage à l'échelle, et enfin de discuter des opportunités et perspectives en vue de l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement 4 et 5 (Omd).
I. NIANG
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