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Revue de presse de santé tropicale

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Cécile Sow/ Nonguièrma : « Les grossesses non suivies donnent le plus souvent lieu à des hémorragies du post partum »

Le Faso | Burkina Faso | 27/11/2013 | Lire l'article original

Les hémorragies du post partum sont des complications sérieuses de l’accouchement. Elles sont potentiellement mortelles dans les lieux sans accès immédiat à des soins d’urgence. Au Burkina Faso, beaucoup de femmes en sont souvent victimes. De ces complications inhérentes à l’accouchement, Cécile Sow/Nonguièrema, sage femme au Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) Paul VI, en parle dans l’entretien qu’elle nous a accordé.

Lefaso.net : Qu’est-ce qu’une hémorragie du post-partum (HPP) ?

Cécile Sow/Nonguièrma : Le post partum (PP) se définit comme la période qui succède le jour de l’accouchement et qui s’étend jusqu’au 42e jour.

Une HPP est définie comme une hémorragie issue de la filière génitale, survenant dans les 24 heures qui suivent la naissance du bébé, et dont les pertes estimées dépassent 500 ml pour un accouchement par voie basse et 1000 ml lors d’une césarienne. L’hémorragie est qualifiée de sévère lorsque les pertes excèdent 1000 ml pour l’accouchement par voie basse et 1500 ml après une césarienne.

Il existe trois types d’HPP. Nous avons le PP immédiat encore appelée hémorragies de la délivrance (saignements supérieurs à la normale survenant les six premières heures après l’accouchement), le PP secondaire (saignements supérieurs à la normale survenant après la 7e heure au 6e jour) et le PP tardif (saignements supérieurs à la normale survenant du 7e jour au 42e jour).

Quels sont les facteurs à risque liés aux HPP ?

Il y a plusieurs facteurs à risque qui peuvent engendrer une HPP. Nous pouvons citer :

  • L’anémie préexistante ;
  • Le placenta prævia (le placenta a devancé la tête fœtale) ;
  • Le décollement précoce du placenta ;
  • L’obésité ;
  • La mort fœtal in utéro ;
  • Un utérus cicatriciel ;
  • La césarienne ;
  • Les grossesses multiples ;
  • Un travail (accouchement) très long ou trop rapide ;
  • Un utérus fibromateux ou malformé ;
  • L’âge maternel avancé…

Nous notons aussi que les femmes de teint clair sont généralement plus exposées aux HPP.

Outre les facteurs à risque, y a-t-il des causes relatives aux HPP ?

En plus des facteurs à risque énumérés, d’autres causes peuvent être à l’origine des HPP. Nous avons l’atonie utérine (Un utérus atone est un utérus qui ne se rétracte pas bien après l’accouchement), les déchirures du col et/ ou du vagin, la rétention placentaire ou caillots, les lésions de la filière génitale, l’inversion ou la rupture utérine, les troubles de l’hémostase et hémorragie…

Quelles peuvent-être les conséquences relatives aux HPP ?

Les conséquences liées aux HPP sont généralement graves et peuvent être mortelles. Elles peuvent en effet entraîner l’installation de lésions viscérales multiples irréversibles qui sont mortelles le plus souvent.

C’est pour cette raison qu’en cas d’absence d’amélioration clinique, une décision concernant une intervention chirurgicale doit être prise immédiatement afin de sauver la patiente.

Quels traitements faut-il pour soigner une HPP ?

Le traitement associe le traitement du choc hémorragique et des troubles de l’hémostase à des gestes obstétricaux dont la rapidité d’exécution est un facteur pronostique important. Le traitement se fait au cas par cas. Cependant, nous insistons sur le fait que c’est une urgence et il faut appeler à l’aide. La rapidité de la mise en place d’un traitement efficace conditionne le pronostic vital.

Dans le cas d’une délivrance naturelle, il faut vérifier l’intégralité du placenta, et faire une révision utérine systématique. Et en cas de délivrance artificielle, procéder également à une révision utérine. Après tout accouchement, il faut faire un examen de la filière génitale à la recherche d’une plaie cervicale, vaginale, ou périnéale. Il faut suturer toute plaie, même minime. Perfusion d’ocytocine afin de favoriser la rétraction utérine, associée à un massage utérin.

Devant, une HPP il faut rechercher la cause. Si cela est fait, il faut la réparer le plus vite possible. Si après cela, il y a toujours perte de sang, il faut référer la patiente au plus haut échelon pour prévoir peut être la voie chirurgicale.

Y a-t-il beaucoup de femmes qui sont victimes d’HPP ?

Personnellement, je ne dispose pas de chiffres. Seulement, nous notons que c’est l’une des principales causes de complications en salle d’accouchement. Et généralement, ce sont les femmes non instruites, dont les grossesses ne sont pas suivies qui sont les plus touchées par les HPP.

Les consultations prénatales sont gratuites dans les centres de santé publics. Et on demande aux femmes de s’y rendre au moins quatre fois avant l’accouchement. Malheureusement, il y en a qui ne viennent qu’au moment de l’accouchement ou quand il y a des difficultés qui surgissement pendant le travail. En ce moment, on ne connaît pas son groupe sanguin, ni son rhésus pour les prendre en charge urgemment. Cela peut leur être fatal.

Quels conseils donnez-vous aux femmes en âge de procréer ?

Nous demandons aux femmes de se présenter dans les centres de santé dès qu’elles constatent un retard au niveau de leur cycle. Ainsi, nous leur donnerons des rendez-vous et des conseils pratiques (prise régulière du fer pendant la grossesse, suivi du déroulement de la grossesse…) pour mener à bien leur grossesse.

Aussi, feront-elles des examens pour connaître leur groupage (groupe sanguin et rhésus). Ce qui peut éventuellement les aider en cas de complications. La prise en charge d’une HPP induit qu’on connaisse bien l’état de la patiente pour pouvoir mesurer la gravité de sa situation.

Interview réalisée par Patindé Amandine Konditamdé

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