Echanger sur les éléments conceptuels et les caractéristiques essentielles de la performance d’un hôpital public ; proposer des outils adéquats pour le suivi et l’évaluation de la performance des hôpitaux ; présenter les outils et le canevas d’évaluation de la performance des hôpitaux exercice 2013 ; voir les perspectives pour une amélioration de la performance des hôpitaux ; partager les expériences de bonnes pratiques de certains hôpitaux publics. Tels étaient les objectifs principaux de la 13e conférence annuelle des équipes de direction des EPS, tenue les 5 et 6 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso. Cette 13e conférence annuelle, qui s’est déroulée sous le thème « Performance des hôpitaux publics, enjeux et perspectives », a réuni, deux jours durant, les différents cadres issus des établissements de santé et des services partenaires tels l’OMS, l’UNICEF, l’OOAS, le privé de soins et des institutions de formation professionnelle en science de santé. Ceux-ci ont mis à profit la rencontre pour diagnostiquer les insuffisances et formuler les bonnes pratiques en vue d’aider les établissements de santé à renforcer la bonne gouvernance et à créer en leur sein, une émulation et un esprit de compétitivité selon les besoins du moment.

C’est à ce titre que le ministre de la santé, Léné Sebgo, a souligné que ladite conférence s’est donnée aussi pour objectif d’ouvrir le système hospitalier à un processus d’accréditation des pratiques professionnelles et de certification des prestations produites. « Les résultats engrangés par nos établissements sanitaires doivent être quantifiables et mesurables.

Permettre au secteur de la santé de jouer son rôle

Il me plaît de saisir l’occasion pour rappeler la volonté du gouvernement burkinabè qui est de faire de l’hôpital public un véritable levier de développement de notre pays », a déclaré le ministre. Il a préalablement fait savoir que des innovations avaient déjà été introduites dans le système hospitalier depuis 2002 et ont permis d’engranger d’importants acquis. Il s’est agi du renforcement progressif de l’administration hospitalière et de l’autonomie des hôpitaux ; de l’examen du bilan annuel de la gestion des EPS à l’assemblée générale des établissements publics de l’Etat ; de la définition et du suivi des indicateurs de performance ; de l’encadrement et du suivi de la gestion financière, comptable et matérielle. Cependant, le ministre Sebgo a reconnu qu’il existe encore des défis à relever pour permettre au secteur de la santé de jouer pleinement son rôle. Au nombre de ces défis figurent l’insuffisance des protocoles de soins, la faiblesse de la culture qualité, la vétusté des équipements, la gestion du personnel, la faible opérationnalisation du système de référence/contre-référence, et la réglementation des marchés publics « qui ne prend pas suffisamment en compte la spécificité de l’hôpital public ».

En revanche, le ministre a souhaité que l’hôpital public soit adapté aux évolutions scientifiques et techniques à tout point de vue, pour mieux répondre aux sollicitations des populations.

A cet effet, différents sous- thèmes ont été développés au cours de la conférence, toute chose devant permettre d’atteindre les résultats attendus à travers le thème général de la 13e conférence annuelle. Il s’est agi des éléments de mesure de la performance d’un service de gynécologie-obstétrique ; de la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière dans un hôpital public en termes d’avantages et d’écueils ; de la prise en charge des envenimations liées aux morsures de serpents ; de la prise en charge de la douleur à l’hôpital et de l’hygiène hospitalière en son volet hygiène des lieux.

Josias Zounzaola DABIRE

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