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Sidwaya | Burkina Faso | 20/01/2014 | Lire l'article original
A entendre la présidente de l’association, Cécile Beloum, les acteurs impliqués dans la lutte doivent d’abord, s’approprier le contenu du rapport et l’amender, en vue de son amélioration. C’est pourquoi, convaincue que toute œuvre humaine n’est jamais parfaite, elle a demandé aux participants de faire des observations sans complaisance et d’y apporter leurs contributions. La mise en œuvre du projet a consisté à initier des campagnes de sensibilisation et de mobilisation communautaire autour des méfaits de l’excision, à renforcer les capacités des agents de santé et des femmes, à soutenir la prise en charge des complications et des séquelles de l’excision dans les districts sanitaires de Ouahigouya, Séguénéga, Djibo et Dori, etc. Et ceci, dans le but de soutenir l’engagement du gouvernement dans la lutte contre les MGF. Trois ans durant, l’association AMMIE et ses partenaires se sont livrés, à travers plusieurs activités, à un combat contre le fléau dans la zone d’intervention du projet. Du rapport, il ressort que toutes les activités prévues ont été réalisées à presque cent pour cent. Ainsi, de l’organisation des rencontres d’information, de formation et de sensibilisation à la réalisation des caravanes provinciales de promotion de l’abandon de la pratique de l’excision en passant par les émissions et les spots radiophoniques, toutes les actions de proximité ont été mises en œuvre pour l’atteinte des objectifs.
De quoi réjouir la présidente de l’association qui a estimé que la tolérance zéro sera une réalité en 2015. Aussi, a-t-elle fait remarquer, si ces résultats encourageants ont été atteints, c’est que l’association a eu l’accompagnement sans faille des partenaires locaux. C’est pourquoi, elle a salué l’engagement des autorités administratives, coutumières et religieuses et singulièrement, des ex-exciseuses qui ont été des acteurs-clefs dans la mise en œuvre du projet. « On ne parle plus d’exciseuses au Yatenga, mais des ex-exciseuses. Elles ont beaucoup contribué à sensibiliser les populations par des témoignages poignants », a relaté Mme Beloum. Toutefois, a-t-elle reconnu, le chemin est encore long et beaucoup d’efforts restent à faire pour enrayer le phénomène car, de nouveaux cas de pratique d’excision, minimes soient-ils, sont parfois notifiés. « Au regard des actions menées, cela ne doit pas s’expliquer. Mais, on ne se décourage pas. On va continuer la sensibilisation et je pense que nous serons à la tolérance zéro en 2015 », s’est convaincue la patronne de l’association. Outre ces cas de résistance, la faiblesse du budget a également handicapé la mise en œuvre du projet. C’est pourquoi, au regard de l’écho que le projet a eu auprès des populations, les responsables de l’association ont souhaité que sa deuxième phase voie le jour. C’est aussi le souhait du représentant du gouverneur du Nord, Wendingoudi Fidèle Ouédraogo, qui en a profité pour lancer un appel aux partenaires à davantage soutenir l’association dans son combat contre l’excision. « Vu les résultats atteints, j’ai espoir qu’un jour, les MGF vont disparaître du Burkina. Seulement, il faut une synergie d’action », s’est-il réjoui. Les responsables de l’AMMIE ont comme perspectives, entre autres, d’étendre les activités du projet à toutes les provinces du Nord et du Sahel et de lutter contre la pratique transfrontalière et transprovinciale de la pratique de l’excision, pour peu que les moyens soient mis à leur disposition.
Mady KABRE
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