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Sidwaya | Burkina Faso | 19/01/2014 | Lire l'article original
Louargou, village de la commune de Diapangou dans la province du Gourma, région de l’Est, a abrité le lancement officiel du projet « Intensification de la lutte contre le paludisme » le vendredi 10 janvier 2014. C’est le ministre de la Santé, Lené Sebgo, qui a prononcé le discours de lancement du projet en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Tulinabo Salama Mushingi, de plusieurs autres partenaires au développement et des autorités administratives de la région. C’est un projet national de cinq ans financé par le peuple américain à travers l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). Son coût est estimé à quinze millions de dollars, soit sept milliards et demi (7 500 000 000) de FCFA. Il sera mis en œuvre par deux structures partenaires du ministère de la Santé que sont l’Organisation non gouvernementale (ONG) Jhpiego et le Programme de marketing social et de communication pour la santé (PROMACO), en étroite collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
La contribution de Jhpiego est essentiellement attendue dans le volet renforcement du système de santé et des capacités humaines. PROMACO misera pour sa part sur la communication pour le changement de comportement. Selon ses initiateurs, cinq principaux objectifs sont visés par le projet. Il s’agit de renforcer les connaissances sur le paludisme dans le système de santé, accroître l’offre et la qualité des services, étendre les services de santé au niveau communautaire et améliorer les demandes des populations et les capacités des prestataires. Aussi, un accent sera mis, selon eux, sur les mesures de prévention, la prise en charge des patients et le renforcement des capacités de prévention. Le projet devrait permettre de soulager prioritairement les femmes enceintes du Burkina et les enfants de moins de cinq ans qui représentent les cibles les plus vulnérables du paludisme.
Pour l’ambassadeur, Tulinabo Salama Mushingi, la concrétisation du projet émane de la ferme volonté du président Barack Obama d’aider le Burkina à réduire considérablement les cas de paludisme qui constitue aujourd’hui la première cause de consultation et de mortalité. « La lutte contre le paludisme est un objectif majeur de l’aide au développement du gouvernement américain et contribue à la vision du président Obama », a-t-il déclaré.
La paludisme, le souci des Etats-Unis
Il a rappelé que dans cet élan, son pays soutient le ministère de la Santé burkinabè à hauteur de 4,7 milliards de FCFA par an pour financer les interventions et stratégies prioritaires du PNLP. Hormis ce volet, a-t-il ajouté, leurs actions s’étendent à l’acquisition des intrants tels que les médicaments antipaludéens, les tests de diagnostic rapide, les kits d’urgence et les moustiquaires imprégnées. Il a par ailleurs dit sa joie d’être à la cérémonie de lancement de ce projet aux « objectifs nobles ».
Le ministre Lené Sebgo a reconnu que certes, des actions fortes sont entreprises par le gouvernement burkinabè dans la lutte contre le paludisme mais il y a encore beaucoup à faire. Pour cela, il a exprimé les reconnaissances du gouvernement burkinabè et celles des populations au peuple américain à travers leur ambassadeur. « Le paludisme demeure un défi majeur pour le gouvernement. Nous cherchons toujours les meilleures solutions pour le faire reculer et ce projet constitue pour nous un moyen d’intensification de la lutte », a-t-il fait savoir. Pour lui, les possibilités de tests de diagnostic rapide qu’offrira le projet permettront d’avoir de meilleures statistiques pour faire de bonnes planifications.
De son côté, le chef du projet IMC, Paul Nébié, a exhorté les prestataires de santé, à tous les niveaux du système, à unir leurs actions afin de permettre au Burkina de faire reculer le paludisme car « le succès de toute politique dépend de la qualité des ressources humaines chargées de sa mise en œuvre ».
Une trentaine de femmes ont reçu, lors de la cérémonie, du savon et des moustiquaires imprégnées.
Daniel ZONGO
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