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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 12/05/2014 | Lire l'article original
Ce manque de progrès notable dans la lutte contre le VIH inquiète MSF qui en appelle à la révision, par les pays concernés, de leurs modèles de traitement et de prise en charge, les approches actuelles excluant des soins de nombreux patients et ne permettant pas de contrôler la transmission de la maladie dans la communauté. Des nouvelles approches auront l’avantage d’améliorer le traitement et la prise en charge des malades du VIH dans les régions du continent africain précitées.
Parmi les pays concernés par le retard dans la lutte contre le VIH se trouvent la RDC, la Guinée et la République Centrafricaine (RCA) où, selon le Dr Éric Goemaere, spécialiste du sida à MSF, l’on a l’impression de revivre une époque que l’on croyait révolue. Dans ces pays, précise un communiqué de MSF, malgré des taux de prévalence de la maladie souvent inférieurs à 5%, seuls 20% des patients séropositifs nécessitant un traitement antirétroviral (ARV) le reçoivent effectivement. Un grand nombre d’entre eux décède alors avant même d’avoir été diagnostiqué.
Contrairement à la tendance en Afrique centrale et occidentale, les bons résultats obtenus dans les pays d’Afrique australe, au cours des quinze dernières années, sont le fait d’une volonté politique affirmée, de la mise à disposition d’importants moyens financiers ainsi que de la capacité à adopter des approches opérationnelles innovantes pour améliorer la qualité des programmes de traitement du VIH et augmenter le nombre de personnes soignées. Ces éléments font cruellement défaut dans de nombreux pays francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Se basant sur une étude menée en 2013 à Chiradzulu, au Malawi, MSF appelle les uns et les autres à s’inspirer des stratégies qui ont démontré une réelle efficacité outre cieux. Il faut, a précisé le Dr Mit Philips, conseillère en politique de santé à MSF, un effort financier et politique accru de la part des États, des bailleurs de fonds et des acteurs internationaux de la santé. « Si le dépistage et le traitement du VIH ne sont pas gratuits, plus proches et plus accessibles aux patients, on ne pourra apporter une prise en charge à la hauteur des besoins aux 2-3 millions de patients d’Afrique centrale et de l’Ouest en attente de traitement », a-t-il indiqué.
Jeannot Kayuba
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