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Riposte contre Ebola : des obstacles demeurent…

Guinée Conakry Info | Guinée | 22/09/2014 | Lire l'article original

Ces dernières semaines ont vu l’intérêt de la communauté internationale pour l’épidémie à virus Ebola évoluer de manière croissante. Le monde a mis du temps à se mobiliser. Mais il semble bien décidé à rattraper le retard. Toutes les grandes puissances rivalisent désormais d’initiatives. Les institutions internationales et régionales, s’y mettant également, les dons affluent de partout. L’ONU pourrait même y consacrer une bonne partie de son Assemblée générale. Mais parallèlement à cette grosse mobilisation, de nouveaux types de problèmes apparaissent, alors que certains de ceux qui s’étaient déjà manifestés, résistent. Parmi les nouveaux, nous avons la question de la transparence dans la gestion des fonds alloués et la féminisation de la maladie. Au sujet des anciens, on a notamment le déni de l’épidémie.

Ebola, pauvreté et corruption

Les experts, pour expliquer la résistance qu’oppose Ebola en Guinée, au Libéria et en Sierra Léone, évoquent la précarité des systèmes de santé dans ces pays. A un niveau ultime, on met en avant la pauvreté et l’instabilité sociopolitique qui les ont tous caractérisés ces dernières décennies. Mais avec la grande mobilisation de la communauté internationale et les subsides qui tombent, un autre facteur commun à ces trois pays se met en évidence. Il s’agit de la corruption et des pratiques frauduleuses. Dans un environnement de précarité généralisée qu’Ebola ne contribue certainement pas à améliorer, Il y en a qui voient les dons octroyés dans le cadre de la stratégie de lutte, comme l’occasion de se remplir les poches.

C’est ainsi que dans les trois pays, beaucoup se sont subitement transformés en spécialistes de santé publique en rapport avec Ebola. Invoquant la cause nationale, tout le monde veut notamment sensibiliser. Mais presque personne ne prend l’argent de sa poche. On se tourne tous vers les commissions nationales de lutte auxquelles on brandit des budgets, le plus souvent, gonflés. Or, sur le terrain, l’impact n’est pas très visible. C’est ainsi qu’au cours d’une conférence de presse qu’il vient d’animer à Conakry, le Coordinateur national de lutte contre Ebola en Guinée, Dr. Sakoba Keïta, dit regretter le fait que dans certaines zones, « l’appropriation du message ne dépasse pas 15 % ! ».

Selon lui, il y a clairement des ONG opportunément créées pour siphonner les fonds disponibles dans le cadre de la lutte contre Ebola. Le problème serait d’autant plus sérieux qu’il a confié : « J’ai reçu des SMS, de la part d’inconnus, qui menacent de m’attaquer, si je ne leur donne pas assez d’argent pour faire « leur sensibilisation ». Ils disent que j’ai mis trop de temps pour traiter leurs dossiers. C’est pour cela que les services de sécurité m’ont affecté deux gendarmes pour ma protection.» Ne cédant pas à l’intimidation et au chantage, Dr. Sakoba Keïta a annoncé la mise en place d’une charte de décaissement des fonds, qui devrait considérablement améliorer l’impact des actions menées sur le terrain.

Ebola se féminise

Outre ce problème relatif à la transparence dans la gestion des fonds anti-Ebola, les stratégies de lutte devraient également tenir compte de la féminisation de la maladie. En effet, selon le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF), les femmes représenteraient déjà jusqu’à 60 % des victimes d’Ebola en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria. Dans le cadre strict de ce dernier pays, et à en croire Julia Duncan-Cassell, ministre du genre et du développement, ce chiffre se situerait même à 75 %, soit 3 victimes sur 4.

Une première explication serait que, sur la base des rapports sociaux de sexe, les femmes, en première ligne pour les questions de soins et de protection sociale, seraient plus exposées à Ebola que les hommes. Selon les communautés, elles tiendraient également un rôle déterminant dans les toilettes funèbres. Chevilles ouvrières de l’équilibre de bien de ménages dans les trois pays, elles sont aussi très nombreuses à pratiquer le commerce entre les trois pays. Ce qui les oblige naturellement à passer par les zones infectées et à entrer en contact avec des suspects potentiels.

Enfin, dans le milieu médical, vu qu’elles officient majoritairement comme infirmières, aides-soignants ou en charge du nettoyage, elles ne bénéficient pas toujours de l’intérêt et de la considération, pour faire l’objet du soutien et de la protection qui sont accordés aux médecins. Autant de facteurs qui font d’elles les principales victimes d’Ebola.

Le déni persiste

Le dernier problème auquel se heurte la lutte contre Ebola, c’est son déni par certains. Celui-ci n’est pas d’apparition récente. Fruit du déficit de confiance qui existe d’une part entre les dirigeants des pays concernés et leurs citoyens, et de l’autre entre l’occident et les peuples d’Afrique, il est apparu avec la maladie. Il s’est tout d’abord manifesté en Sierra Léone à travers le refus de certains de laisser aux équipes spécialisées, le soin d’inhumer des proches à eux, décédés des suites d’Ebola. Ensuite, à Macenta, en Guinée, les habitants s’étaient attaqués au personnel de MSF. Puis, au Libéria et plus précisément dans la capitale, Monrovia, un centre d’isolement a été victime d’une attaque qui a donné l’occasion à plus d’une dizaine de malades de se faire la belle.

Mais la palme de la résistance est tristement détenue désormais par la sous-préfecture de Womey, dans la préfecture de N’Zérékoré. En effet, le 16 septembre dernier, dans cette localité située à seulement 50 kilomètres de la capitale de la Guinée Forestière, les populations qui ne voulaient manifestement pas entendre parler d’Ebola, s’en sont cruellement prise à une équipe de sensibilisation, avec machettes, gourdins, lance-pierres, etc. Deux jours après, le gouvernement guinéen établissait le bilan des violences à 8 morts, parmi lesquels des responsables sanitaires et administratifs, un leader religieux et trois hommes de médias.

Une situation qui a plongé tout le pays dans l’émoi et à propos de laquelle on annonce une enquête, qui devrait aider à comprendre ce qui s’est réellement passé. C’est dire donc que le volet communication mérite d’être encore au nombre des axes prioritaires de la lutte contre l’épidémie.

Boubacar Sanso BARRY pour GuineeConakry.info

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