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Le soleil | Sénégal | 23/12/2006 | Lire l'article original
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), sur l’ensemble des médicaments vendus dans le monde 10 % seraient de faux de médicaments et que 25 voir 30 % sont vendus dans des pays sous-développés, particulièrement en Afrique. Et le professeur Amadou Moctar Dièye, pharmacien commandant et chef du département des Sciences biologiques et pharmaceutiques appliquées de l’Ucad, de rappeler que ces médicaments de mauvaises qualités ont occasionné, en 1992 au Niger, 2.500 morts.
Le professeur Mounibé Diarra, chef du département de la Pharmacie,
quant à lui, a expliqué pourquoi les pays pauvres sont plus exposés
aux médicaments de mauvaise qualité. Selon lui, cela découle
de la détérioration économique des pays africains où
les pouvoirs publics éprouvent des difficultés à faire
respecter la réglementation pharmaceutique et douanière.
M. Diarra d’annoncer que la situation est plus difficile dans les zones
urbaines, où l’on assiste à la multiplication des marchés
illicites des médicaments, ce qui facilite la circulation de produits
de qualité douteuse, d’origine incertaine, à destination
des populations démunies qui n’ont pas les moyens financiers d’accéder
aux médicaments de qualité.
Le Pr Diarra, comme de nombreux spécialistes et professionnels de la Santé, demande que le secteur soit assaini. Pour cela, il faut que le Laboratoire national de contrôle des médicaments (Lncm), la direction de la Pharmacie et des laboratoires (Dpl), la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), ainsi que la section Pharmacie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ainsi que les professeurs et les professionnels de la Santé soient impliqués dans la gestion et le contrôle de qualité des médicaments importés ou fabriqués au Sénégal.
Par ailleurs, M. Diarra souhaite que des inspections strictes et régulières des médicaments soient établies et que l’on élimine les médicaments non-conformes aux qualités standard du marché. Le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, M. Abdou Fall, qui présidait cette 3e édition de la journée scientifique sur la qualité des médicaments au Sénégal et en Afrique, a déclaré que la qualité des médicaments interpelle en premier lieu les pouvoirs publics, qui ont la responsabilité d’autoriser leurs importations, leur production locale et leur mise en consommation.
Les professionnels de la Santé sont aussi concernés parce que, ce sont eux qui dispensent des médicaments aux populations et en dernier lieu, les consommateurs qui en bénéficient. Abdou Fall d’ajouter que le gouvernement du Sénégal est conscient des drames que causent les médicaments de mauvaise qualité. C’est pourquoi, il a mis en place des stratégies qui visent le renforcement progressif du système de santé, pour une meilleure couverture sanitaire. Il s’agit, de l’avis de M. Fall, d’un dispositif législatif et réglementaire comprenant entre autres, un Laboratoire national de contrôle des médicaments, une Autorité nationale de réglementation pharmaceutique, des industries pharmaceutiques locales et une Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie.
Ces dispositifs mis en place par le gouvernement sénégalais permettront de faire face aux médicaments de mauvaises qualités, qui inondent les marchés noirs sénégalais et africains.
Le professeur Issa Lô a rendu un vibrant hommage au professeur Doudou Ba, parrain de la journée pour son parcours et le service rendu à l’Ucad.
EUGENE KALY
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