L’Association congolaise Accompagner (ACA) a organisé, le 09 octobre à Brazzaville, une table ronde sur les principes d’accompagner des malades en fin de vie et sur l’organisation du travail en leur sein, intégrant ainsi les initiatives commémoratives de la Journée mondiale des soins palliatifs.

Psychologues, bénévoles, médecins et communicateurs membres de l’ACA par nécessité visitent les malades à domicile et parfois dans les institutions sanitaires.

Ainsi donc, la formation de base comprenant huit modules est importante pour les membres de l’équipe mobile. Par contre, l’écoute, la confidentialité, le réconfort des membres de la famille et du malade sont des atouts importants pour une prise en charge globale afin d'enrayer la peur, l’angoisse, l’anxiété et la perte de sécurité des personnes souffrant de maladies chroniques.

L’on retrouve également auprès des bénévoles beaucoup de souplesse, une grande ouverture d'esprit, ce qui exclut les gens directifs qui n'ont que des certitudes ou la conviction que leurs valeurs sont les vraies et les seules.

L'écoute attentive et non directive relève presque obligatoirement de cette forme d'appréhension. La discrétion et la confidentialité constituent également des préalables absolument indispensables.

La délicatesse, le discernement, le tact, la modération comptent parmi les qualités recherchées décrites souvent par l'expression familière « y aller sur la pointe des pieds ». En ce qui concerne la confidentialité, les bénévoles sont astreints au secret professionnel au même titre que tout intervenant dans le domaine de la santé.

« Nous écoutons, suggérons et proposons des solutions de commun accord avec les malades en fin de vie, nous arrivons souvent à tomber d’accord sur une idée où une procédure à suivre puisque c’est elle qui s’y connait mieux. Mais nous ne jouons pas le rôle de la famille », explique la sœur Talinna.

Accompagner, c’est faire un bout de chemin avec l’autre, à son rythme, dans la même direction car le nombre d’heures est incalculable. C’est ainsi que cette organisation souhaite la mise en place prochainement, d’une unité de soins palliatifs au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. « Ailleurs, l’accompagnement des malades en fin de vie par les bénévoles se poursuit même dans les institutions sanitaires alors qu’au Congo, elle n’est faite qu’aux domiciles des malades », déplore la sœur Eliane Boukaka.

Profitant de la circonstance, la présidente de l’ACA, la sœur Eliane Boukaka, a profité de rappeler qu’en cette année 2014, la célébration le 11 octobre prochain de la Journée mondiale des soins palliatifs a pour objectifs de promouvoir la pratique des soins palliatifs, de collecter les fonds, de former et informer sur l’accompagnement et les soins palliatifs, de réduire les barrières face aux personnes malades et de faire évoluer les mentalités.

A ces objectifs mondiaux s’ajoutent ceux du contexte congolais, qui sont entre autres : l’amélioration des conditions de vie et de suivi des personnes gravement malades, prendre en compte l’activité menée par l’association congolaise « Accompagner » et l’organisation d’une campagne d’adhésion au Mouvement des soins palliatifs et à l’ACA.

La célébration de la 10e édition de la Journée mondiale des soins palliatifs qui coïncide avec les vingt ans d’existence de l’ACA est une occasion qui va être aussi marquée par l’implantation d’une antenne dans le district d’Ollombo et par la finalisation de la rédaction des manuels congolais des soins palliatifs.

Fortuné Ibara

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