← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Actu Bénin | Bénin | 03/11/2014 | Lire l'article original
Depuis hier, lundi 03 novembre 2014, la 64ème session du comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique s’est ouverte. La cérémonie officielle s’est déroulée dans la salle rouge du Palais des congrès de Cotonou sous les auspices du président Yayi Boni, chef de l’Etat béninois et président en exercice de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Dans les différents discours qui ont marqué l’ouverture de la rencontre, les intervenants ont invité les délégués à réfléchir sur les mesures nécessaires pour l’éradication de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit en Afrique depuis un moment.
Dans son discours de bienvenue, Dorothée Akoko Kindé-Gazard, ministre béninois de la Santé a déclaré que les assises de la présente session permettront de discuter sur le virus ‘’Ebola’’. Selon ses propos, les délégués auront à proposer les mesures à mettre en œuvre pour freiner l’élan de ce virus qui frappe plusieurs pays africains, avec à la clé, plus de 13 mille personnes atteintes dont près de cinq mille décès. François Ibovi, ministre congolais de la Santé et président de la 63ème session est allé dans le même sens pour dire que le dépistage n’est pas encore disponible pour ce mal. D’après lui, la base du combat contre Ebola reste la prévention à travers la sensibilisation, la communication et l’information. Toutefois, dira-t-il, il faudra accélérer les réflexions afin de trouver une solution définitive à son éradication. Parmi les défis à relever par le comité régional de l’Oms, selon le Dr Luis Sambo, Directeur régional sortant pour l’Afrique, il y a la lutte contre la propagation de ce virus. Il a loué les efforts faits par le Nigeria et le Sénégal pour contenir ce mal qui frappe pour la première fois. L’Afrique de l’Ouest. En ouvrant officiellement les travaux de cette 64ème session, Yayi Boni, président de la République du Bénin, a aussi insisté sur les dégâts de ce virus qui, jusque-là est, difficile à combattre. Son appel à l’endroit de l’Oms et surtout de la session a été l’orientation des réflexions dans ce sens.
Le bilan reluisant du Dr Luis-Gomez Sambo
Au terme des dix ans passés à la tête de la Direction régionale de l’Oms pour l’Afrique, le docteur Luis-Gomez Sambo, a présenté un bilan qui a reçu les ovations de l’assistance. Avec son équipe, il a travaillé pour la réduction du taux de mortalité infantile qui est passé de 80 à 63 décès pour mille naissances. La mortalité des moins de cinq ans a chuté de 129 à 95 décès pour mille naissances vivantes ; le ratio de mortalité maternelle a diminué de 670 à 500 décès pour cent mille naissances vivantes. En plus de cela, il y a l’incidence du VIH/Sida qui a été réduite de 26% et le nombre de décès liés à ce virus a été réduit de 34% au cours de la décennie. Quant au paludisme, il a baissé de 39% et la mortalité de 62%. Le Dr Louis-Gomez Sambo a aussi indiqué que le nombre de cas de poliomyélite a chuté de 95% entre 2005 et 2013. La méningite à ‘‘méningocoque A’’ a disparu depuis l’introduction en 2010 du vaccin conjugué dans 12 pays du Sahel. « Au cours de la même période, nous avons éliminé la lèpre et nous sommes sur le point d’éradiquer la maladie du ver de Guinée », a-t-il dit pour annoncer l’atteinte du seuil de contrôle de l’onchocercose. Par ailleurs, le Directeur régional sortant de l’Oms pour l’Afrique a reconnu qu’il y a des défis à relever. Il a évoqué, la charge de la maladie toujours élevée, les indicateurs de mortalité restés préoccupants et les risques liés à la flambée épidémique qui sont toujours présents. Il a aussi fait cas des crises humanitaires qui sévissent toujours dans la région entrainant le déplacement des populations avec pour conséquence la perturbation des soins de santé.
Les vœux du chef de l’Etat béninois
Dans son discours marquant l’ouverture officielle des travaux de la 64ème session, le président Boni Yayi a listé les défis majeurs à relever par l’Oms pour une Afrique à populations bien soignées. Il a souligné la nécessité du renforcement de la ressource humaine en matière de santé, la réalisation d’infrastructures sanitaires de qualité dans les pays. Pour lui, l’Oms devra travailler pour que l’espérance moyenne de vie soit garantie et que les taux de mortalité maternelle et infantile soient plus réduits. Yayi Boni a émis le vœu de voir s’intensifier la coopération sud-sud et, surtout, la création par les pays africains des conditions nécessaires pour le développement de la médecine traditionnelle. Il a également invité les pays africains à ne pas perdre de vue les changements climatiques sur le continent. « La santé est au cœur du développement et de la prospérité », a fait remarquer le président béninois pour inviter ses homologues à inscrire au fronton de leurs priorités, cette question.
Félicien Fangnon
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux