Vingt quatre (24) heures après le démarrage des travaux de la 64ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, les journalistes ont eu droit à un point partiel des activités déjà menées. A travers un point de presse animé dans la matinée du mardi 4 novembre 2014 à la salle bleue du Palais des congrès de Cotonou, le Dr Youssef Gamatié, représentant résident de l’OMS au Bénin et porte-parole de circonstance, a échangé avec les journalistes sur plusieurs points. Un accent particulier a été mis sur le processus devant conduire à l’élection du prochain directeur régional qui se fera en fin de matinée de ce mercredi.

Deux principaux points ont meublé les échanges entre le Dr Gamatié et les journalistes. Après avoir parcouru l’agenda de la journée du lundi et celui retenu pour mardi, le conférencier s’est prêté aux questions des journalistes qui ont voulu mieux connaître le processus d’élection du prochain directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Selon lui, tout part de la direction générale de l’Oms qui informe les ministres de la Santé des pays membres de la région Afrique de la vacance très prochaine du poste. Il lance l’appel à candidature. Chaque pays intéressé adresse sa candidature sous pli confidentiel. Il revient ensuite au président de la session d’annoncer les candidats retenus. Les impétrants sont par la suite soumis à un exercice d’exposé d’une demi-heure devant les délégués des différents pays qui, à leur tour, disposent de la même durée de temps pour échanger avec lui. Cette étape est en cours depuis hier à Cotonou. Les cinq candidats officiels annoncés par la présidente de la 64ème session ont planché. Deux candidats ont planché dans la matinée et, trois dans l’après-midi. Le vote interviendra en fin de matinée de ce mercredi par les délégués. Pour le vote, trois personnes par délégation. Celui ou celle qui sera désigné par le comité régional attendra l’approbation du Conseil exécutif de l’Oms qui se tiendra, à Genève, en janvier 2015. Dès que son choix sera entériné, il ou elle prendra fonction en février 2015 pour un mandat de cinq ans, d’après les explications du conférencier.

Le combat de l’OMS contre Ebola

En réponse à plusieurs questions des journalistes sur la maladie à virus Ebola, Youssef Gamatié a dit que l’Oms ne se repose pas face à cette épidémie. Il a d’abord rappelé que l’Oms n’est qu’un organe technique qui ne finance, ni ne met en œuvre une politique. « Elle définit, propose des stratégies et les soumet aux partenaires et bailleurs pour financement », a-t-il dit avant d’ajouter que chaque Etat membre a de sa propre politique sanitaire que l’OMS appuie. Pour ce virus découvert depuis 1976, des solutions avaient été proposées. En Afrique de l’Ouest, précise-t-il, le mal n’était pas présent. Mais, quand les premiers cas ont été détectés, l’OMS a aidé à la mise en place, dans les pays à risque, des équipes d’investigation rapide au niveau des zones reculées. Mieux, dit-il, il y a un système d’information et de communication mis en place pour sensibiliser les populations et pour agir en cas de suspicion. Tous les pays ne disposent pas de laboratoires compétents pour les analyses. La liste de ceux qui en possèdent est adressée à tous les autres pays. Les dispositions sont prises pour faciliter les prélèvements et leur transport en un temps record pour les analyses. Par ailleurs, le porte-parole est revenu sur la question de renforcement du système sanitaire en Afrique. « En 2008 à Ouagadougou, l’Oms a tenu une grande réunion à l’issu de laquelle il y a eu, à cet effet, des recommandations à l’endroit de chaque Etat », selon le Dr Gamatié. Mieux, un fonds d’urgence sanitaire est créé pour aider les pays africains à se prendre en charge en attendant partenaires extérieurs. Il a déploré le fait que les cotisations ne soient pas payées par les Etats-membres. Il espère qu’au cours de cette 64ème session, les délégués vont sortir des propositions concrètes pour renforcer ce fonds d’urgence.

Félicien Fangnon

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