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Mutations | Cameroun | 02/01/2007 | Lire l'article original
Dès l’annonce du premier cas de grippe aviaire au Cameroun, des mesures de prévention sont prises par le pays pour barrer la voie au virus. C’est ainsi que les autres canards de la ferme infectée sont abattus, les marchés de volailles sont fermés et des brigades nationales d’intervention sont envoyées dans les provinces de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua pour éviter la propagation de la maladie.
Par ailleurs, à Maroua, un arrêté du préfet a ordonné
la fermeture de tous les marchés de volailles et de porcs de la ville
et interdit tout mouvement d’espèces animales susceptible de servir
de vecteurs au virus H5N1. Avant ces analyses, le gouvernement camerounais avait
pris des mesures préventives, notamment la suspension d’importations
des volailles, produits dérivés et porcs en provenance des pays
infectés.
Les pouvoirs publics semblent avoir pris la mesure de ces risques. Interpellé
au premier chef, le ministre de l'Elevage, de Pêches et des Industries
animales (Minepia), chargé de veiller sur le parc à volailles
du pays, a sonné l'hallali le 14 février dernier. Un état-major
de crise est sur pied. Au cours d'une conférence de presse, il a déroulé
le plan anti-H5N1 du Cameroun. L'Unicef et la Fao ont accepté de prêter
main forte au Minepia. La première organisation a promis un don de 50
000 dollars, tandis que la seconde a proposé son expertise. Un fonds
d'un milliard de Fcfa serait rassemblé à ce jour, et mis à
la disposition des délégations provinciales.
Il ne s'agit pas d'une simple stratégie de prévention, mais aussi d’un moyen de lutte. C'est dans le cadre de cette lutte que le ministère de la Santé a eu à intervenir. Il a reçu de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) une provision de Tamiflu, produit du laboratoire Roche, le seul médicament dont l'efficacité contre le H5N1 est avérée. Le Laboratoire national vétérinaire (Lanavet) a été équipé et son personnel formé. Le Cameroun met sur pied un comité interministériel et élabore un plan national intégré pour prévenir et lutter contre la maladie. Le budget de fonctionnement de tout ceci est évalué à 4 milliards de Fcfa. Cependant, malgré toute cette fébrilité il n’y a jamais eu d’épidémie de grippe aviaire au Cameroun. Toutes les interdictions sont tombées comme elles avaient surgi.
Toutefois, les aides continuent d’affluer. Jeudi le 28 décembre le gouvernement camerounais et l’Union européenne ont signé, une convention de financement d'environ 1,8 milliard de Fcfa destinés à la lutte contre la grippe aviaire au Cameroun. Ce financement, issu du 9ème Fonds européen de développement (Fed), est destiné au fonds mis en place par le gouvernement camerounais en mars 2006 pour faire face aux premiers cas de grippe aviaire découverts dans le nord du pays. Il va aider à la prévention de la propagation de la maladie à travers la sensibilisation des personnes sur les dangers de cette épizootie, la surveillance du territoire et le renforcement des barrières sanitaires. Ce financement va également servir à la gestion des conséquences économiques, sanitaires et sociales nées de l’apparition de cette maladie dans le pays.
C.Y.
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