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Sidwaya | Burkina Faso | 09/01/2007 | Lire l'article original
Le cercle des médecins du Burkina Faso s’est une fois de plus élargi, ce 19 décembre avec la soutenance de thèse de M. Abdoulaye Sow. Cette thèse qui a été sanctionnée par la mention très honorable, a porté sur le traitement du goitre. Un thème fort apprécié par l’ensemble du jury présidé par le professeur Théodore Ouédraogo, en ce sens qu’il repose l’efficacité du traitement à l’iode du goitre. Le goitre sévit, selon le docteur Abdoulaye Sow, à l’état endémique au Burkina Faso avec un taux de prévalence estimé à plus de 20%.
Même s’il semble disgracié, les populations ne considèrent jusque-là pas le goitre comme une maladie grave. Pourtant la manifestation physique (enflement de la glande thyroïdienne au niveau du coup) ne constitue que la partie visible de l’iceberg dans la mesure où le goitre est la conséquence la plus évidente des troubles dus à la carence en iode. Au Burkina Faso, le taux élevé de la prévalence du goitre s’expliquerait par la pauvreté des sols et sous-sols en iode. Toute chose qui se répercute sur les denrées agricoles issues de ces sols. Ainsi depuis 1996, des mesures préventives du goitre par le sel iodé et curatives par l’huile iodée ou lipiodol sont officiellement utilisées.
L’efficacité du traitement iodé a été prouvée par beaucoup d’études. Mais dans l’analyse du docteur Sow, il ressort que l’évolution des goitres sous traitement n’est pas satisfaisante. En effet, seuls les goitres jeunes pouvaient disparaître complètement. A un stade avancé, les goitres traités au lipiodol ont tendance à régresser sans pour autant guérir. C’est dire donc que le goitre, une fois installé, régresse difficilement. Toutefois la prévention par une bonne couverture en iode de population s’avère efficace.
Ainsi, comme contribution à l’éradication de cette maladie, le docteur Abdoulaye Sow, a suggéré le traitement précoce comme seul garant de la guérison. D’où la nécessité d’organiser des séances de sensibilisation des populations sur le goitre, et d’assurer la qualité d’iodation des sels en veillant à l’application stricte des règles de la commercialisation. Une formation des prescripteurs de lipiodol s’avère à ce jour également incontournable selon le docteur Sow.
Fatouma Sophie OUATTARA
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