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Cameroon tribune | Cameroun | 09/01/2007 | Lire l'article original
Chaque matin, le ciel de la province est envahi par une épaisse couche de brouillard. L’atmosphère, lourde et asphyxiante, donne lieu à des désagréments et malaises divers. Grippe, rhume, bronchite, toux, conjonctivite, méningite et autres sont déplorés quotidiennement par les populations de la province, depuis l’apparition de cette brume sèche qui, chaque jour, gagne en densité. Elle est aggravée par un froid sec qui fendille les lèvres, dessèche et fait blanchir la peau. Dans les bureaux et les domiciles, les agents d’entretien et autres ménagères ont davantage de travail, particulièrement en ce qui concerne le nettoyage. Il faut chaque jour astiquer l’épaisse couche de poussière qui recouvre meubles, appareils et autres ustensiles. Les piétons, cyclistes ou motocyclistes sont astreints au port d’un foulard ou d’un bonnet pour se prémunir contre les méfaits de cette brume.
Dans les formations sanitaires de la place, l’on fait état de la recrudescence des maladies et infections liées à ce mauvais temps. Trois cas de méningite ont même été signalés dans la province dont un à Garoua, un à Pitoa et un autre à Touboro. Face à l’ampleur du mal, les responsables sanitaires de la province au premier rang desquels le délégué provincial de la Santé publique du Nord, le Dr Inrombé Jérmias, ont engagé une vaste campagne d’information et de sensibilisation à travers toute la province. Des conseils et recommandations sont quotidiennement prodigués aux populations à travers les médias locaux, les invitant, par exemple, à s’habiller chaud, à se lubrifier narines et lèvres, à se couvrir soigneusement la nuit, etc. En cas d’infections avérées, il est demandé aux personnes affectées de se rendre dans une formation sanitaire pour une prise en charge.
Ce chapelet de mesures a, d’ailleurs, déjà porté fruit. Grâce à ces dispositions, des cas de méningites ont pu être dépistés à Pitoa, chef-lieu de l’arrondissement du même nom, département de la Bénoué, à Garoua et à Touboro, dans le Mayo-Rey. La situation n’est pas encore alarmante, mais elle appelle à plus de prudence et de vigilance du côté des responsables médico-sanitaires. A propos d’ailleurs, le Dr Elie Lama, responsable du Programme élargi de vaccination dans le Nord est plus rassurant quant aux dispositions, tant préventives que curatives, prises face à ce phénomène de la brume sèche.
Daniel IBRAHIMA et THOMEL Endoscre
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