Le couple mère et enfant est la cible de toutes les interventions sanitaires parce que les études ont démontré que la femme et l'enfant sont plus exposés aux maladies occasionnant ainsi l'accroissement de taux de mortalité pour ces deux cibles. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont ainsi visés dans les activités de santé compte tenu de leur vulnérabilité.

Le ministère de la Santé publique et ses partenaires sont ainsi engagés à lutter contre la mortalité infantile et maternelle. Ce qui justifie toutes les actions de santé telles que les campagnes de vaccination contre les maladies, des journées de sensibilisation et autres.

L'Agence américaine pour le développement internationale (Usaid), qui travaille en partenariat avec le ministère de la Santé publique, vient de lancer à Kinshasa le programme « Survie de la mère et de l'enfant ». Ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts de l'agence pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile en RDC. L'Usaid ne pense pas mener ce programme seul. Il compte collaborer avec des organisations locales dont la société des pédiatres de la RDC.

À en croire le président intérimaire de cette organisation des pédiatres, le Dr Luc Kamanga, cette campagne vient à point nommé pour contribuer à la réduction de la mortalité infantile et maternelle, car la RDC, dira-t-il, est le deuxième pays africain après le Nigeria, où le taux de mortalité infantile est élevé. « La RDC est parmi les pays où les nouveau-nés meurent le plus. Nous sommes 2e en Afrique après le Nigeria parmi les 10 pays au monde dont la mortalité néonatale constitue environ 50 % de toute la mortalité», a-t-il fait savoir tout en ajoutant que l'enquête EDS réalisée en 2013 montre que 104 000 enfants en RDC meurent avant d'atteindre leur 5e anniversaire et 600 mères sur 100 000 habitants meurent au moment de l'accouchement.

Selon l'Usaid, le programme « survie de la mère et de l'enfant » vient donc renforcer l'action de la lutte contre la mortalité de ces deux catégories cibles en facilitant notamment l'accès équitable aux soins de santé aux femmes et aux enfants.

Aline Nzuzi

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