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La nouvelle expression | Cameroun | 30/01/2007 | Lire l'article original
Aidé dans cette tâche par Sidaction, une association française, cette formation a bénéficié à une trentaine de médecins : gynécologues, pédiatres infectiologues, psychologue et autres généralistes du secteur privé et public. L’objectif vise, dans un premier temps, à améliorer le suivi thérapeutique de l’enfant né de mère séropositive notamment. D’autres sont ciblés sur le renforcement des connaissances par rapport au suivi clinico-biologique de l’enfant exposé à l’infection par sa mère. Outre ce séminaire, la Swaa entend organiser des réunions de suivi de cette formation et des études post universitaires (Epu), et assurer des échanges entre les spécialistes, en mettant en place un réseau de médecins formés, intégrant les formateurs afin d’évaluer l’impact de cette formation au niveau des bénéficiaires.
La problématique de l’enfant né de mère séropositive continue d’être au centre des préoccupations des médecins formés pour la prise en charge des enfants nés de mère séropositive. Cette problématique se traduit par le refus de certaines mères de se dépister et, par conséquent, de protéger leur enfant si elles sont séropositives, ou l’absence de structures de dépistage dans certaines zones rurales.
Selon l’Onusida, en 2002, près de 800 000 bébés ont été infectés par le virus pendant la grossesse de leur mère, pendant l’accouchement ou l’allaitement maternel. De par le monde, environ 1 % des femmes enceintes sont séropositives; 95 % d’entre elles vivent dans des pays en développement, ainsi que 90 % des enfants séropositifs. Lorsqu’une femme séropositive se retrouve enceinte, il y a 35 % de chances qu’elle transmette le virus à son enfant si elle ne prend pas les précautions nécessaires. Chaque année, plus de 700 000 enfants deviennent séropositifs par transmission du virus de la mère à l’enfant. Entre 15 à 20 % des enfants sont infectés pendant la grossesse, 50 % pendant l’accouchement et 33 % pendant l’allaitement maternel. Or, ces risques de contaminer leurs bébés peuvent être divisés par deux si les femmes enceintes séropositives suivent un traitement à base de médicaments antirétroviraux.
Inflammation
Il en est aussi de la nécessité de donner du lait artificiel à l’enfant dans le contexte socio-économique ambiant, et surtout africain, où chacun attend que la mère allaite son enfant. Pour les mères séropositives ayant un accès limité à l’eau potable et à l’assainissement, un dilemme surgit lorsqu’elles doivent prendre la décision d’allaiter ou non leurs bébés. A en croire les spécialistes, les jeunes mères doivent soupeser deux types de risques : celui de contaminer leurs bébés et celui de ne pas nourrir au sein.
Pendant les deux premiers mois, un nourrisson nourri artificiellement court six fois plus de risques qu’un bébé nourri au sein de succomber à la diarrhée ou à des infections, notamment respiratoires. En effet, la mère risque d’utiliser de l’eau contaminée pour diluer le lait en poudre ou les biberons peuvent ne pas être parfaitement propres. Certaines stratégies visent à minimiser le risque de contamination par le VIH : le raccourcissement de la durée de l’allaitement maternel, la prévention et le traitement immédiat des infections au sein ou des plaies et inflammations de la muqueuse de la bouche du nourrisson.
Réduire l’allaitement maternel de deux ans à six mois seulement peut limiter de deux tiers le risque de transmission. Malgré les avantages évidents et le faible prix de la thérapie par médicaments antirétroviraux, la grande majorité des femmes enceintes séropositives n’ont pas les moyens de payer ces médicaments et ceux-ci ne sont pas toujours disponibles. Pour limiter la transmission mère - enfant, les médecins s’attèlent aujourd’hui à mettre l’accent sur la prévention de l’infection pour toutes les femmes, les préventions des grossesses non désirées chez les femmes séropositives, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Outre ces moyens préventifs, l’accent est également mis sur les soins et le soutien aux parents et aux familles à travers des ONG comme la Swaa.
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