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Revue de presse de santé tropicale

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Les tradipraticiens inspirent largement confiance

Le potentiel | Congo-Kinshasa | 30/01/2007 | Lire l'article original

A Goma, les malades sont de plus en plus nombreux à recourir aux praticiens de la médecine traditionnelle, qui ont bonne réputation. Les traitements à base de plantes sont aussi nettement moins coûteux. Mais sont-ils efficaces ? Sous la véranda, jeunes et vieux, hommes et femmes confondus, attendent d’être reçus par Papa Mapasa (Papa jumeaux, en lingala, ndlr) dans sa maison en planches, sous la lave du quartier Virunga, au Nord de la ville de Goma.

Ils souffrent de diverses pathologies : stérilité, diabète, cirrhose du foie, tuberculose, règles douloureuses, hernie, paralysie…. Ceux qui ont déjà consulté ont à la main une carte de santé, payée à 1 000 Fc (2 $ US). Papa Mapasa est jeune et ne ressemble en rien à un guérisseur traditionnel. Originaire du Nigeria, « il ne parle que l’anglais et est à Goma depuis 5 ans », affirme Taty, son assistant. Il se qualifie lui-même de « main du pouvoir ».

Dans sa salle de soins, des dizaines de boîtes métalliques, en plastique et en verre, sont remplies de poudres, « des médicaments pour soigner plus de 80 maladies », affirme Papa Mapasa. Ils proviennent de racines de plantes broyées, importées chaque mois du Nigeria. « Ce n’est ni de la magie, ni de la médecine moderne. Pas de piqûres ni de comprimés, encore moins d’opérations chirurgicales », précise-t-il. « Pas non plus question de forces mystiques », ajoute l’assistant. Le traitement se fait à l’aide de poudres, de pommades ou de produits buvables, des médicaments issus de racines de plantes broyées et traitées.

«Pour concocter un produit, je me réfère à la documentation sur la médecine traditionnelle, mais aussi et surtout aux anciens qui nous expliquent l’utilité et la force de guérison de chaque plante », précise Pierre Amani Shukuru, tradipraticien et responsable du cabinet Emetra (Exploit en médecine traditionnelle). Une consultation coûte 1 000 Fc. Une fois la maladie diagnostiquée, le patient doit avancer la moitié des frais de traitement, puis payer le solde avant la deuxième semaine de soin, « pour éviter que les gens fuient sans payer », explique Papa Mapasa. Nos médicaments agissent vite et certains malades, sentant qu’ils ont récupéré, négligent de terminer la cure alors que la maladie n’est pas totalement éliminée ».

Une question de confiance

Les malades n’hésitent pas. « La qualité du traitement et des soins influence bon nombre de patients à payer les frais, bien que certains les trouvent élevés », explique l’un d’eux. « Cela vaut la peine, en raison de la qualité des soins et de l’assurance de recouvrir sa santé normale », ajoute un autre. Mme Sylvie Furaha témoigne de cette efficacité : « J’ai attendu dix ans sans être enceinte, explique-t-elle. Mon premier mari m’a quittée à cause de ma stérilité, et sans les soins reçus au cabinet Emetra, je risquais de perdre mon deuxième mari ». Elle affirme en effet que 30 jours de soins lui ont permis de concevoir pour la toute première fois.

«La médecine traditionnelle a bonne réputation en Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), jusqu’à 80 % de la population du continent y recourt. A Goma, les patients viennent parfois de loin, comme ce Canadien de Sherbrooke, reçu en juin dernier par Pierre Amani Shukuru. « Il souffrait d’une crise d’azoospermie [absence de spermatozoïdes dans le sperme, ndlr]. En deux semaines de soins, il était guéri », selon le tradipraticien en tout cas. Reste à voir comment celui-ci a vérifié.
Mais autant la médecine traditionnelle a du succès, autant la question de son efficacité réelle se pose. Anderson Safari, médecin, ne cache pas son admiration pour certains résultats : « Nous recommandons à certains de nos patients de prendre des médicaments fabriqués par des labos comme Metrabu. Mais les médicaments modernes vendus en pharmacie restent pour la plupart irremplaçables. »

Prudence…

Du côté de l’OMS, le maître mot semble être « prudence ». Dans un document de synthèse de 2003, elle affirme que « la médecine traditionnelle peut agir sur les maladies infectieuses. En Chine, par exemple, la plante médicinale Artemisia annua, utilisée depuis près de 2000 ans, s’est avérée efficace contre le paludisme résistant ». Mais aussi que « ce n’est que pour diverses utilisations de l’acupuncture, pour certaines plantes médicinales et pour certaines thérapies manuelles que les essais cliniques randomisés (vérifiés selon des critères statistiques précis, ndlr) ont livré des faits scientifiques convaincants. Il faut faire d’autres recherches pour vérifier l’innocuité et la sécurité d’emploi de plusieurs autres pratiques et plantes médicinales. »

Prudence aussi chez Philippe Heureux, médecin et enseignant à la Faculté de médecine de l’Université de Louvain (Belgique), qui souligne que «la froideur scientifique de la médecine occidentale a suscité une grande demande de relation de confiance avec les praticiens. Chacun a besoin de croire que celui qu’il consulte peut le guérir, au risque d’une confiance excessive.» Il ajoute, comme l’OMS, que l’insuffisance d’information sur certains traitements ne permet de conclure ni à leur efficacité, ni à l’inverse.
L’intérêt des malades pour la médecine traditionnelle suscite de nombreuses convoitises. Aujourd’hui, des dizaines des tradipraticiens se présentent au public et parmi eux de nombreux charlatans.

Afin de se démarquer de ces derniers, une association des tradipraticiens de Goma s’est mise en place en juin dernier et collabore avec les autorités sanitaires.

Patient Ndoole Mambo/Syfia

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