Il s'agit de trois provinces qui sont en épidémie en RDC à savoir le Kongo-central, le Kwango et la ville de Kinshasa. Cette déclaration a été faite, hier, par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi.

Depuis le mois de janvier de l'année en cours, la RDC a enregistré un peu plus de mille soixante-cinq cas suspects cumulés, avec soixante-quinze décès. Parmi les soixante sept cas, explique le ministre de la Santé publique, soixante-cinq cas sont liés à l'épidémie de la fièvre jaune en Angola et sur ces soixante-cinq cas, sept sont classés comme autochtones après les investigations. Ces sept cas se repartissent de la manière suivante : un cas pour la zone de santé de Bili dans la province du Bas-Uele, un dans la zone de santé de Mompono dans la province de la Tshuapa, un dans la zone de Kimbanseke à Kinshasa, un dans la zone de santé de N'djili à Kinshasa, deux dans la zone de santé de Kisenso à Kinshasa, un dans la zone de santé de Matadi au Kongo-central et deux cas dans la zone de santé de Kahemba au Kwango.

Au vu de ce tableau épidémiologique, de la présence des moustiques de types aedes aegypti et des gites larvaires et le flux migratoire des populations entre la RDC et l'Angola, le ministre de la Santé soutient que les risques d'une transmission locale du virus amaril demeurent élevés avec un nombre croissant des cas autochtones. Face à cette situation, le Dr Félix Kabange Numbi a annoncé que la RDC est en épidémie de fièvre jaune localisée. Pour faire face à cette situation d'urgence, le ministre demande l'appui de l'OMS et de tous les partenaires pour « l'obtention rapide du vaccin anti amaril en vue d'organiser la riposte vaccinale dans les provinces en épidémie et limiter ainsi l'extension de l'épidémie ».

Parlant des mesures à observer, le ministre de la Santé publique demande à la population de couvrir tous les récipients d'eau de façon à ce que les moustiques ne puissent pas s'y reproduire ; rechercher et éliminer des habitations des endroits où les moustiques peuvent se reproduire ; placer les personnes qui ont la fièvre jaune sous la moustiquaire imprégnée d'insecticide et les diriger au centre de santé le plus proche, de dormir sous la moustiquaire imprégnée et à se faire vacciner auprès des services d'hygiène aux frontières avant de se rendre en Angola.

Aux zones de santé, le ministre de la Santé publique leur demande de maintenir la surveillance épidémiologique des cas de fièvre jaune. Quant au programme national de l'hygiène aux frontières, il lui a été recommandé de renforcer la surveillance au niveau des frontières particulièrement à Kinshasa, Kwango, Kongo-central.

Aline Nzuzi

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