Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) tire la sonnette d’alarme. Des médicaments contrefaits contre le paludisme sont en circulation à Kinshasa. Il s’agit de fausses spécialités anti paludéennes à base de la combinaison arthemeter lumefrantrine.

Pour le chef de division chargé de la prise en charge de cette pandémie, le Dr François-Xavier Mwema, cité par l’agence congolaise de presse, la circulation des médicaments contrefaits est l’une des grandes difficultés que rencontre son programme dans sa lutte contre la malaria.

« Il y a des médicaments détériorés, contrefaits et hors standard qui circulent dans notre ville-province de Kinshasa », confirme -t-il, tout en ajoutant que cette situation rend malheureusement difficile la lutte contre le paludisme, cette maladie constituant l’une des causes de mortalité infantile.

Outre la circulation de faux anti-paludéens, le PNLP fait face à une autre difficulté en ce qui concerne le traitement intermittent donné à la femme enceinte dans le cadre de la prévention contre le paludisme. Cette difficulté, fait-t-il savoir, se situe au niveau des femmes enceintes qui reçoivent rarement les antipaludiques pendant la consultation prénatale. Cela représente un danger pour cette femme qui, explique le Dr Mwema, peut faire l’avortement ou donner naissance à un prématuré ou encore à un bébé porteur du paludisme néonatal.

Le Dr François-Xavier Mwema a également attiré l’attention de la population sur l’automédication. « Il s’agit d’une pratique dangereuse parce que la personne ne respecte pas la posologie et cela peut être fatal pour sa santé », a –t-il martelé, tout en recommandant à la population à se rendre dans un centre de santé en cas de fièvre.

Aline Nzuzi

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