La mise en place de la structure est l'une des sept recommandations formulées, à l'endroit du gouvernement, par les participants à l'atelier sur l'examen du niveau d'intégration de la nutrition dans le budget de l'Etat, tenu du 7 au 8 juillet à Brazzaville.

Les directeurs des études et de la planification de différents ministères, les experts en nutrition, les représentants des chefs des agences du système des Nations unies et d'autres partenaires au développement veulent être victorieux dans la lutte contre la malnutrition. A l'issue de l'atelier sur le niveau d'intégration de la nutrition dans le budget de l'Etat, ils ont en effet formulé quelques recommandations pour y parvenir. « Intégrer la nutrition dans le plan national de développement 2017-2021 ; créer au niveau du ministère de la Santé et de la Population un programme national de nutrition », a souligné Lambert Kitembo, directeur de l'hygiène publique qui a donné lecture du mot du séminariste.

Par ailleurs, les participants à l'atelier ont souhaité que les lignes budgétaires destinées à la nutrition soient renforcées au niveau des ministères qui en disposent et qu'elles soient inscrites au niveau des départements ministériels qui n'en ont pas. Un plaidoyer devrait être engagé auprès des parlementaires en vue du vote et du contrôle des budgets sensibles à la lutte contre la malnutrition. Les campagnes de sensibilisation des différents acteurs, à ce sujet, doivent aussi être renforcées et que les nutritionnistes soient recrutés à tous les niveaux. Ce sont-là les recommandations sur lesquelles ont débouché les travaux qui se sont faits par groupe, selon les thèmes, avant les débats les plénières, entre participants satisfaits d'atteindre, selon eux, les objectifs fixés à l'ouverture de cet atelier.

Le secrétaire général de la présidence Jean Baptiste Ondaye, qui est aussi le point focal national de SUN/Congo a abondé dans le même sens. « Nous pouvons nous féliciter des résultats auxquels nous sommes parvenus, qui sont conformes à nos attentes », a-t-il dit. Ce dernier a, en outre, précisé que 4 ministères sur 10 disposent des lignes budgétaires explicites consacrées à la lutte contre la malnutrition. Aussi, selon lui, des faiblesses ont été relevées en ce qui concerne les enveloppes budgétaires qui demeurent pour l'instant insuffisantes. « Excepté le ministère en charge de l'Agriculture, de la pêche et de l'élevage dont l'enveloppe budgétaire consacrée à la promotion de la lutte contre la malnutrition atteint les 23% du budget sectoriel, dans les autres ministères, celle-ci ne dépasse pas les 3% des budgets sectoriels respectifs pour une norme internationale fixée à 7%. Ce qui montre que les efforts restent encore à faire », a souligné Jean Baptiste Ondaye pour qui l'avenir du mouvement SUN au Congo est plein d'espoir.

En rappel, Scaling Up Nutrition (SUN) est mouvement qui milite contre la malnutrition et la sous-alimentation dans le monde. Au Congo, c'est Jean Baptiste Ondaye qui en est le point focal et l'atelier dont il a ouvert et clôturé les travaux s'inscrit bien évidemment dans la philosophie du combat mené par ce mouvement.

Par Rominique Nerplat Makaya

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