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Sidwaya | Burkina Faso | 26/02/2007 | Lire l'article original
Parmi les cinquante-cinq (55) districts sanitaires du Burkina, cinq (5) ont franchi le seuil épidémique (10 cas pour 100 000 habitants) tandis que douze (12) sont en alerte (5 cas pour 100 000). Les résultats de laboratoire ont montré qu’il s’agit d’une épidémie due au méningocoque A. Les districts épidémiques (Banfora, Batié, Ouargaye, Titao) sont en campagne de vaccination. Selon le ministre de la Santé, Alain Yoda, la situation est sous contrôle. Aussi, il a rassuré que la méningite tout comme les autres maladies épidémiques (rougeole, choléra...) est prise au sérieux par le gouvernement burkinabè.
Et il existe des stratégies, des plans d’action de prévention préétablis. Des mesures sont mises en œuvre pour faire face à la situation d’un foyer d’épidémie, soutient le ministre. En outre, a-t-il souligné, pour la mise en œuvre du plan de 2007, les ressources financières nécessaires ont été estimées à 1 109 950 000 FCFA dont 620 200 000 F CFA pour la phase préparatoire et 489 500 000 F CFA pour la phase de riposte à l’épidémie.
Les ressources déjà mobilisés par le budget de l’Etat s’élèvent à 378 500 000 F CFA, tandis que celles des partenaires sont estimées à 144 168 000 F CFA. Le besoin de financement est actuellement estimé à environ 800 millions F CFA. Cependant, pour le ministre Yoda et le représentant de l’OMS au Burkina, Amidou Baba Moussa, la disponibilité du vaccin de la méningite en quantité fait souvent défaut au niveau mondial «Vous pouvez disposer de l’argent sans que le vaccin ne soit disponible», précise le ministre Yoda.
Les firmes pharmaceutiques ne produisant pas le vaccin en quantité nécessaire et suffisante, il y a une régulation de la vente du vaccin afin d’empêcher qu’un pays ne s’accapare tous les produits disponibles au détriment des autres. En effet, il faut prouver l’existence d’une épidémie de méningite avant de disposer de doses pour une vaccination réactive. Des raisons commerciales font que les pays africains non producteurs du vaccin contre la méningite demeurent dépendant des firmes pharmaceutiques. «La question d’obtention des vaccins est complexe, il ne relève pas des domaines des choix, mais des stratégies des firmes qui fabriquent et vendent les vaccins.
Elles sont des commerçants, elles ne font pas de l’humanitaire. L’OMS et les gouvernements ont mené des pressions et négocient pour que ces firmes disposent de stocks pour répondre aux épidémies», a expliqué le représentant de l’OMS au Burkina, Amidou Baba Moussa.
Un nouveau vaccin en 2008
Pour rompre ou réduire la dépendance d’avec les firmes pharmaceutiques existantes, l’OMS et les Etats œuvrent à la mise en place d’un nouveau vaccin appelé «vaccin conjugué».
Contrairement au vaccin en vigueur dont la protection est de 3 ans, le nouveau vaccin protège jusqu’à 10 ans et coûtera 250 F, la dose. Des essais cliniques, réalisés au Mali, Gambie... ont donné des résultats satisfaisants. Le Burkina a été proposé pour organiser la première campagne de vaccination avec le vaccin conjugué à partir de 2008. «Avec ce produit, nous espérons que la méningite sera un lointain souvenir», a souligné le Pr Kader Kindé, du Centre pluripathologie de surveillance des malades.
Boureima SANGA
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