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Cameroon tribune | Cameroun | 27/02/2007 | Lire l'article original
Alors que tout le monde peut être sujet aux vers intestinaux, la bilharziose sévit dans des zones spécifiques. " Les trois provinces septentrionales sont les plus touchées. Mais des foyers ont également été repérés dans le département de la Mémé (Sud-Ouest), le Moungo (Littoral) et le Mbam-et-Inoubou (Centre) ", indique le Pr. Louis-Albert Tchuem Tchuente, secrétaire permanent du PNLSHI. A titre d’illustration, une étude réalisée à Loum dans le Moungo en 2000 a montré que 63% des enfants étaient infectés par la bilharziose et que la majorité pissait du sang. Heureusement, après des interventions du PNLSHI, le taux de prévalence est estimé à seulement 3% en 2007. Cette parasitose est la plus sévère et se reconnaît par la présence de sang dans les urines — en cas de bilharziose urinaire et dans les selles, des diarrhées fréquentes, des douleurs abdominales et un ventre ballonné.
Ces maladies parasitaires qui sont essentiellement liées à la pauvreté provoquent de nombreux ravages surtout chez les enfants. Le retard de croissance, la baisse du développement intellectuel, l’accroissement de la morbidité et la vulnérabilité à d’autres maladies en sont les principales conséquences. Si un accent particulier a été mis sur les enfants dans le cadre de la campagne en cours, c’est parce que l’impact de l’infection sur leur organisme est particulièrement grave. De plus, la scolarité de beaucoup est compromise du fait de l’absentéisme ou de l’incapacité à se concentrer en classe. Par ailleurs, l’utilisation du système scolaire et le recours aux enseignants pour la distribution des vermifuges garantissent un meilleur rapport efficacité-prix.
Mais comme a tenu à préciser la Pr. Tchuem Tchuente, l’homme est le principal vecteur de la maladie. " Pour ce qui est de la bilharziose, une personne parasitée contamine l’eau en faisant ses besoins dans la nature. Les autres s’infestent au contact de l’eau douce contaminée, au cours des activités quotidiennes comme la baignade, la vaisselle, la lessive ou les activités professionnelles telles la culture du riz, l’irrigation, la pêche, etc. ", explique le parasitologue. La transmission des vers intestinaux, quant à elle est liée aux mauvaises conditions d’hygiène.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
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