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Cameroon tribune | Cameroun | 22/02/2007 | Lire l'article original
Moins d’une centaine de médecins opèrent dans les formations sanitaires publiques de la province du Littoral. Le dernier fichier actualisé en octobre 2006 de la délégation provinciale de la Santé publique en répertorie 94 exactement qui exercent dans les hôpitaux publics. L’ossature des effectifs est formée principalement de généralistes. Les spécialistes occupant la portion congrue. Il est inutile de faire le ratio médecin/ habitants pour la population d’une ville comme Douala qui compte trois millions d’habitants environ. Jérémie Sole, délégué provincial de la santé déconseille d’ailleurs aux observateurs de faire "ces calculs qui, parfois, faussent les analyses ", souligne-t-il.
Malgré ce conseil, on ne saurait traiter ce problème sans faire le rapprochement avec les pratiques développées ailleurs. Pour mieux apprécier le gap, il importe de convoquer quelques chiffres. Sur l’ensemble du globe, il existe un médecin pour 4 000 habitants, un pour 500 dans les pays occidentaux, 1 pour 2 500 en Inde et un pour 25 000 dans les vingt-cinq pays les plus pauvres. L’objectif assigné par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 1 médecin pour 5000 habitants et un infirmier pour 1000 personnes. La province du Littoral compte environ 500 infirmiers. Tous corps de métiers confondus, les personnels qui contribuent aux soins dans la province oscillent entre 1400 et 1500 praticiens. Ces chiffres ne prennent pas en compte le personnel exerçant dans les établissements privés et celui installé en clientèle privée.
Pour combler le déficit, l’Etat a relancé depuis quelques années sa politique de développement de la formation, de la production et de recrutements des agents de santé. La création d’une nouvelle Faculté de médecine à l’université de Douala s’inscrit dans cette démarche. Son avènement constitue incontestablement l’une des réponses au manque de médecins. Un observateur a une explication à cette crise prononcée en personnels qualifiés qui s’explique, selon lui, par " la tendance de plus en plus grande de médecins à partir exercer à l’étranger où ils trouvent des conditions de travail et de rémunérations plus attractives ". Un argument qui ne manque pas de pertinence et d’épaisseur.
B.M.
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