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Le soleil | Sénégal | 21/03/2007 | Lire l'article original
Lors de la cérémonie de clôture du troisième atelier de formation régionale théorique et pratique sur la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PvVIH) qui avait pour cadre le Centre régional de recherche et de formation du centre hospitalier et universitaire de Fann, les 14 séminaristes composés de médecins, biologistes, pharmaciens, (…), venant du Cameroun, de la Guinée-Bissau, du Togo et du Sénégal qui ont suivi la formation du 5 au 17 mars dernier ont obtenu des diplômes de participation. Le Pr Papa Salif Sow, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann qui a présidé la manifestation a précisé le but de la formation qui vise à contribuer à l’expansion des programmes de soins et de prise en charge des PvVIH en Afrique de l’Ouest.
La prise en charge des PvVIH doit se faire selon le Pr Papa Salif Sow sous une approche globale, permettant d’assurer la continuité des soins. En réalité, cette continuité des soins constitue le facteur déterminant, voire indispensable de tout programme de prise en charge. Elle permet d’offrir au patient nouvellement diagnostiqué VIH séropositif, un accompagnement psychosocial de qualité ; un traitement approprié des infections opportunistes ; des conseils et un accompagnement nutritionnel ; un accès aux molécules antirétrovirales.
Système de parrainage
Au Sénégal, cette approche de la décentralisation s’est basée sur le système du parrainage, du mentorat, voire du « coaching ». Pour le Pr Sow, il consiste à désigner un expert en prise en charge au niveau national, de choisir une région et d’accompagner ses collègues de la région dans la prise en charge de l’infection par le VIH au niveau décentralisé. Le parrain est en contact régulier avec les collègues de sa région afin de proposer des solutions, des suggestions aux éventuels problèmes rencontrés dans la prise en charge des patients en général et de la prescription des Arv en particulier. Une mission de supervision formative est prévue tous les trois mois au Sénégal.
C’est l’occasion de revoir les schémas thérapeutiques antirétroviraux, la disponibilité des médicaments, la qualité des dossiers médicaux en terme de recueil des données, la discussion sur la conduite à tenir devant les réponses cliniques et immunologiques non optimales, la gestion des effets secondaires … un modèle, selon le Pr Sow, qui se fait dans une approche multidisciplinaire impliquant les universitaires, les spécialistes en santé publique, le secteur privé et la communauté ; chacun apportant son expertise. Il s’agit en réalité, commentera-t-il, une mise en œuvre effective de la politique du « faire faire », autrement dit-il faut faire faire aux gens ce qu’ils savent faire le mieux.
C’est en somme grâce à ce modèle de parrainage que la décentralisation de l’accès au Arv est devenue aujourd’hui une réalité au Sénégal avec une accessibilité géographique assurée depuis février 2005 dans les 11 régions du pays. C’est aussi son efficacité qui lui a valu d’être retenu comme étant une Pratique meilleure et prometteuse pouvant être adoptée, adaptée et répliquée dans d’autres pays. C’est aussi la base de cette collaboration dans cette formation de prestataires de soins entre le service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann et le projet Aware/Hiv/Aids.
Babacar Bachir SANE
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