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Maroua : Chasse à la fistule obstétricale

Cameroon tribune | Cameroun | 15/03/2007 | Lire l'article original

L’hôpital provincial de Maroua a engagé une campagne de prise en charge des femmes victimes de cette maladie, depuis le 8 mars dernier. Son histoire est émouvante. Elle s’appelle Tcherné et habite Dandana, son village natal, par Doukoula, dans le département du Mayo-Danay. Elle est âgée de 50 ans. Pendant 33 ans, cette ménagère qui ne parle que le toupouri n’a pu contenir ses urines qui ne faisaient que couler, sans cesse, sur elle.

Elle souffre de la fistule obstétricale. " Toute sa vie, ma mère était malade. Ça ne faisait que couler, les urines et les mauvaises odeurs... Ça puait. Et tout le monde la fuyait… ", témoigne Kouselna, qui, pendant les 33 ans de la maladie de sa mère, qui correspond à son âge, est toujours restée au chevet de celle-ci. Elle continue aujourd’hui à lui servir de garde malade à l’hôpital provincial de Maroua, dans le pavillon maternité, où sa mère est internée après son opération du 12 mars dernier. " Les choses se sont bien passées pour elle. Elle est enfin soulagée. Elle dort bien. Et moi aussi, j’ai bien dormi ces jours-ci… ", se réjouit-elle.

A côté de Tcherné, Mme Adjobo Sadalah, la cinquantaine, totalise 25 ans de souffrance et de frustration dues à une fistule recto-vaginale. Elle ne tarit point d’éloges à l’égard des médecins qui viennent de l’opérer. " Je ne savais pas que j’allais être soulagée un jour… j’avais déjà perdu tout espoir… ", confie-t-elle, en arabe-choa, sa langue maternelle. Elle est partie de Kousseri, le week-end, à la demande d’un de ses parents qui a appris sur les ondes de la radio la campagne de prise en charge. Dans la salle voisine, c’est Hadidja, 18 ans, jeune mère, habitant au quartier Baramaré à Maroua, qui jubile. Elle souffrait depuis un an de la fistule obstétricale. Elles sont au nombre de huit qui viennent d’être opérées. " Cinq autres vont subir leur opération demain. Les prises en charge sont gratuites. Je me débrouille pour leur prise en charge ", indique le Dr Tebeu Pierre Marie, gynécologue-obstétricien, qui supervise cette campagne de prise en charge. " Une forte délégation de femmes en provenance du Logone et Chari est arrivée en fin de journée (d’hier) ", ajoute-t-il.

" On parle de la fistule obstétricale, lorsqu’il y a communication anormale et artificielle entre les organes de la femme. Elle intervient souvent lors des accouchements menés dans des conditions difficiles à domicile, ou à l’hôpital, lorsqu’ils sont mal suivis… Les urines ou les selles ne font que couler en continu chez ces malades ", explique le Dr Tebeu. Elle peut aussi intervenir lors de la grossesse. A cause de l’ignorance et du manque de scolarisation, cette maladie fait son lit dans la province de l’Extrême-Nord. On estime entre 50 et 200 le nombre de cas de fistules, recensées dans la province, chaque année. Beaucoup de femmes de la contrée ignorent son existence et certaines malades, à cause de la honte, pensent que c’est le mauvais sort qui s’abat sur elles et refusent souvent de se rendre dans les centres hospitaliers.

Pour cette campagne, les malades viennent de tous les villages de la province et se recrutent dans toutes les couches sociales. Cette maladie dite de la honte, - la victime, n’en parle généralement pas, parce que ça touche ses parties intimes, - est abandonnée à elle-même, souvent par sa famille, voire la société… sous prétexte qu’elle dégage de mauvaises odeurs... Et la malade en souffre dans sa chair, son mental. Depuis le lancement de l’opération le 8 mars dernier, c’est la grande affluence à l’hôpital provincial de Maroua. Cette campagne prend fin le 18 mars prochain.

Olivier LAMISSA KAIKAI

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