← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 02/04/2007 | Lire l'article original
« Le pharmacien peut jouer un rôle de prévention en conseillant aux patients de se servir de répulsifs et en les orientant vers les structures sanitaires », déclare le professeur Oumar Ndir, chef du laboratoire de Parasitologie de l’Ucad. Mais, il revient surtout au pharmacien de fournir une bonne information sur le mode d’emploi des médicaments. D’autant que certains malades ne savent pas lire.
« Le pharmacien doit donner des informations pour un bon usage des médicaments. Il doit vérifier la conformité de la prescription de l’ordonnance. Il doit contrôler la posologie, la durée de traitement ainsi que certaines préoccupations d’emplois et contre-indications, notamment chez la femme enceinte », indique le Pr Ndir.
Le chef du laboratoire de Parasitologie de l’Ucad fait aussi savoir
que le pharmacien biologiste peut réaliser des analyses au laboratoire
pour détecter les signes de la maladie. A cela, s’ajoute le rôle
de pharmacovigilance, c’est-à-dire le pharmacien est appelé
à participer aux activités relatives à la détection,
à l’évaluation, à la compréhension et à
la prévention des effets indésirables et tout autre problème
lié au médicament.
Le professeur Mamadou Badiane a parlé des perspectives de la lutte contre
le paludisme en Afrique. Il a d’emblée remis sur la table l’épineuse
question d’accès aux médicaments en Afrique où la
maladie entraîne plus d’effets socio-économiques négatifs.
Il a aussi décliné la place centrale de l’assainissement dans les stratégies de lutte. Parce qu’en Afrique, les conditions climatiques sont favorables à l’explosion des gîtes larvaires. Tout le contraire du Canada ou des pays scandinaves où le froid est défavorable au développement du vecteur transmetteur, l’anophèle. « Le premier problème que pose la lutte contre le paludisme, c’est la résistance du moustique aux insecticides », avance le professeur. Il a énuméré plusieurs obstacles à la lutte contre le paludisme en Afrique avec une insistance sur la cherté des médicaments. Laquelle s’explique par la non-disponibilité de la matière première en Afrique. « Pour la fabrication des Act, ce n’est pas une technique compliquée, mais c’est un problème de disponibilité de matières premières qui se pose. Nos Etats sont toujours frileux en terme d’exonération », soutient le professeur qui a formulé les recommandations pour la culture des matières premières en Afrique, l’implantation des unités locales de production de ces médicaments, entre autres.
« Il faut envisager la culture de la matière première en Afrique. Tant qu’on importera de la matière première, on se heurtera à la cherté de prix », soutient Mamadou Badiane.
Des pays africains comme Madagascar et le Kenya ont expérimenté la culture des matières premières pour la fabrication des antipaludiques.
IDRISSA SANÉ
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux