Sortir l’autisme de l’anonymat : Le secrétaire général du ministère des Affaires sociales a lancé la semaine camerounaise contre cette maladie.

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Sortir l’autisme de l’anonymat : Le secrétaire général du ministère des Affaires sociales a lancé la semaine camerounaise contre cette maladie.

Mutations | Cameroun | 29/03/2007 | Lire l'article original

Selon M’Hammed Sajidi, président de l’association Léa pour Samy- La voix de l’enfant autiste basée en France et en séjour au Cameroun, six enfants sur 1000 sont atteints d’autisme. Au Cameroun et en l’absence de statistiques fiables sur la pathologie, l’on constate que cette maladie est très peu connue du grand public. Dans la majorité des cas, c’est à un âge assez avancé que le diagnostic est posé chez ces enfants. A Douala, prés de 200 enfants atteints d’autisme sont suivis et encadrés au sein de cinq institutions privées. Des chiffres insignifiants par rapport aux nombreux autres enfants cachés sous les chaumières. Sujets de rejet et de discrimination, les enfants autistes sont généralement privés de leurs droits, notamment le droit aux soins et aux traitements adaptés, le droit à l’éducation et à la protection spéciale.

C’est donc pour sortir ces enfants de leur isolement qu’il est organisé à Douala le 31 mars prochain, sous le thème "Autisme: Diagnostic- Evaluation- Accompagnement- Droits", le tout premier congrès international sur l’autisme au Cameroun. Cette rencontre scientifique est organisée par l’association Léa pour Samy en collaboration avec le centre Orchidée home de Douala spécialisé dans la prise en charge de ces enfants. Selon le chronogramme, cette rencontre est précédée d’une semaine d’activités sur la pathologie. Ces activités ont été lancées le 27 mars dernier au centre Orchidée home de Douala par Abraham Zoua Houli, secrétaire général au ministère des Affaires sociales.

Susciter l’adhésion des pouvoirs publics et des populations afin de changer leur regard sur l’autisme, améliorer les connaissances sur la maladie, doter les professionnels et les familles d’un savoir- faire pour une meilleure prise en charge des enfants autistes… Tels sont les principaux objectifs du congrès de Douala.

"De par le monde, l’autisme est considéré comme un problème de santé publique impliquant la nécessité de la mise en place, par les Etats, d’une véritable politique de traitement de cette pathologie", a déclaré M’Hammed Sajidi au cours de la conférence de presse à Douala. Avant d’énumérer les manifestations de la maladie chez le sujet à savoir : troubles de la communication, de l’interaction sociale, du comportement.

Tout au long de cette semaine sur l’autisme, de nombreux enfants du centre Orchidée home seront évalués dans le but de mieux cerner leurs troubles et proposer une rééducation. Selon les organisateurs, professionnels et parents d’enfants atteints d’autisme auront droit à des séances de formation. "Ce programme intègre une co-thérapie d’où l’importance de former les parents lesquels doivent continuer la rééducation à la maison", a expliqué Dr Ernestine Gwet-Bell. Selon les organisateurs, ce congrès est le point de départ d’un vaste plan d’actions pour le Cameroun avec la mise sur pied des classes pilotes "FuturoSchool". Leur objectif, permettre à l’avenir l’intégration scolaire et sociale, en milieu ordinaire, des enfants atteints d’autisme.

Dippah Kayessé

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