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Mutations | Cameroun | 05/04/2007 | Lire l'article original
Nous sommes d’ailleurs en contact avec le Centre Pasteur pour les études pour pouvoir le neutraliser", a déclaré le ministre camerounais de la Santé publique. Au cours d’un point de presse, mardi dernier, 03 avril, le sujet n’était pourtant pas à l’ordre du jour de la rencontre ministérielle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) sur le partenariat "Faire reculer le paludisme". Le chikungunya est donc tombé comme un cheveu dans la soupe au menu des débats des huit ministres présents à Douala.
Isolé à partir d’un prélèvement sanguin effectué le 22 février 1953 en Tanzanie sur un homme présentant fièvre et arthralgie, le chikungunya n’est donc pas une maladie nouvelle. Il est responsable d'affection sévissant sous forme endémique en zones rurales d'Afrique sub-tropicale, et sous forme épidémique au sein des populations non vaccinées, en particulier urbaines. D’après les informations de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), deux souches de chikungunya existent dans le monde. L’une asiatique, l’autre africaine. Cette dernière forme est aussi connue depuis 2004 dans l’Océan indien, notamment à La Réunion avec plus de 5000 cas officiellement déclarés. Le Nord de Madagascar, Maurice, Les Seychelles et Mayotte ne sont pas épargnés.
Selon les experts, les premiers symptômes de la maladie peuvent faire penser à une crise de paludisme, grippe, leptospirose, ou à une septicémie, une méningite etc. Selon l'Oms, le chikungunya est une maladie dite "dengue-like", c'est à dire qu'elle ressemble beaucoup à la dengue (douleurs musculaires et articulaires, forte fièvre, éruption sur la peau...). La maladie se déclare généralement par une très forte fièvre, parfois au-delà des 40°C, durant environ 3 jours.
Cette fièvre est suivie d'un érythème (éruption de boutons) et de courbatures très douloureuses, ainsi que de vives douleurs des articulations clouant le malade au lit. La transmission directe du virus d'homme à homme n'est pas prouvée. Il n’existe pas de traitement et aucun vaccin n’est finalisé.
En dehors de cette révélation qui peut s’apparenter à une mauvaise nouvelle pour certaines populations, les ministres qui se sont retrouvés pour la première fois autour du paludisme ont été édifiés sur le partenariat Frp. Ils ont réfléchi sur l’élaboration d’un programme de 2ème génération. En prélude au conseil d’administration du partenariat Frp prévu les 10 et 11 mai prochain à Genève en Suisse, les ministres de la sous région, qui seront représentés par Urbain Olanguena Awono et le ministre angolais de la Santé publique, ont aussi été imprégnés des mécanismes innovants de financement. L’harmonisation des schémas thérapeutiques contre le paludisme reste aussi une priorité pour les ministres ayant en charge les questions de santé publique dans la sous région.
Lazare Kolyang
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