En réalité, il s’agit d’une filière qui existait déjà, mais avait été fermée. " Il y a de nombreuses filières comme celle-là que nous ouvrons en fonction des besoins exprimés par certaines administrations. Et pour le cas échéant, c’est à la demande du ministère de la Santé publique que nous avons rouvert la filière administration hospitalière ", déclare un responsable de l’ENAM. La seule mention de cette filière dans le communiqué de Benoît Ndong Soumhet, directeur de l’ENAM, qui ouvre le concours, éveille la curiosité des potentiels candidats qui commencent à se bousculer à l’entrée de l’institution. " Je me demande bien à quoi cela peut renvoyer, mais la seule idée de travailler dans un hôpital me décourage ", lance Donatien Kengue, étudiant en droit. " L’administration, c’est l’administration. Alors, comme j’ai essayé l’administration générale plusieurs fois sans succès, j’espère que les hôpitaux me souriront ", avance Léocadie Mbella, future candidate.

Comme toutes les autres filières du cycle, l’administration hospitalière est ouverte à tout Camerounais titulaire d’une licence (toute filière confondue) et la formation s’étale sur deux ans. Mais elle s’adresse spécifiquement aux inspecteurs et administrateurs de la santé. Les étudiants ainsi formés sont destinés à diriger et gérer les formations hospitalières. Cette filière a été rouverte dans l’optique de laisser la gestion des hôpitaux à des spécialistes, afin de permettre aux médecins, actuellement à la tête de toutes les institutions sanitaires du Cameroun, de s’occuper davantage du volet purement médical. Pour ce qui est des autres filières, elles s’ajouteront au fur et à mesure que le besoin se fera ressentir et viendront se greffer aux options classiques que sont l’administration générale, l’administration du travail, les douanes, les impôts, le trésor, la magistrature, etc.

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