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Covid-19 : Les psychologues en soutien à la riposte au Mali

Mali web | Mali | 14/09/2022 | Lire l'article original

Selon les autorités sanitaires, le rôle des psychologues a été crucial dans la lutte contre la COVID19. Abdoulaye Cissé, responsable de la communication de l'OMS -Mali affirme que les psychologues ont été d'une grande contribution dans la lutte contre la COVID19 au Mali. Ces propos sont corroborés par des patients guéris de COVID et les psychologues eux-mêmes.

La pandémie  de la COVID n'a pas été sans répercussions sur la santé mentale. Pour la riposte, l'OMS a recommandé l'implication des spécialistes de ces soins pour une prise en charge adéquate des patients, de leur entourage et du personnel soignant.  Ce soutien psychosocial pendant la pandémie de COVID19 a été d'un grand apport dans la lutte au Mali selon certains professionnels de la santé.

Pour  le responsable de la communication de l'OMS au Mali,  la riposte contre la COVID 19 est soutenue par une trentaine (30) de psychologues déployés à travers le pays.  Selon ses dires,   la psychothérapie  a permis  de solutionner les émotions liées à la pandémie chez les malades et leur entourage en dédramatisant la COVID. « Il a été constaté que les malades avaient des difficultés à accepter leur sort, certains refusaient  de rester dans les lieux d'hospitalisation et se soustraient de la surveillance pour se faufiler hors des unités de prise en charge  à des  heures tardives  mettant en danger leur entourage et communauté », déclare  M. Cissé. Et d'expliquer, que cette situation était due au fait que les malades trouvaient les chambres trop isolées, dépourvues de commodités. Pour pallier ce problème,  les chambres ont été réaménagées, équipées et dotées de commodité (radio, jeux récréatifs, en plus d'un espace pour leurs visiteurs). Aux dires du responsable de la communication de l'OMS Mali, grâce à cette innovation, les malades ont été maintenus dans les unités de prise en charge où ils recevaient régulièrement les visites des psychologues qui  les tenaient  compagnie durant des heures. Toute chose qui aurait contribué à  la lutte contre la COVID19 au Mali car les malades non seulement ont été préparés  à accepter leur situation, leur entourage également, ce qui a permis de les encourager à se protéger et à préserver leurs proches des contaminations, explique Moussa Dagnoko, psychologue.

Retour et réintégration sociale des patients guéris

En effet, selon ses dires  dans le cadre de l'assistance psychosociale des personnes vulnérables infectées et  / ou affectées par le COVID-19,  les personnes malades, les personnes contact (membres de la famille ou collègues de travail) et les prestataires de soins de première ligne ont été touchés par leur sensibilisation via des entretiens individuels ou des groupes de discussion. Outre leur travail d'éducation et de sensibilisation pour une meilleure compréhension de la maladie, les psychologues  ont préparé  le retour et  réintégration sociale des malades guéris.  Une étape cruciale si l'on se réfère aux  témoignages  de certains guéris de la COVID qui déclarent avoir souffert des stigmatisations et marginalisations liées à leur état de maladie. «  Moi-même j'ai été victime de ces stigmatisations alors que je suis médecin en activité ; imaginez donc pour un citoyen lambda », témoigne O.D, un agent de santé de Ségou qui a tenu à garder son anonymat. OD explique s'être vu demander de s'isoler suite au décès d'un collègue avec qui il a participé à une mission dont la mort a été assimilée à la COVID. OD témoigne avoir mal vécu cette expérience pour cause, il déclare n'avoir pas bénéficié d'assistance et d'accompagnement pour observer  sa période de quarantaine. Outre cela, O D souligne avoir été stigmatisé dans son entourage au point qu'il avait voulu être transféré dans un autre centre de santé.  Le Dr Isaëe Antilé du Csref de Macina, diagnostiqué positif au test COVID, se rappelle également de cette phase difficile de sa vie. « Bien que j'ai bénéficié de  l'accompagnement des agents sanitaires notamment des confères psychologues, j'avoue que le retour n'a pas été facile.  Mon état avait nécessité qu'on m'évacue à Bamako et dans mon entourage on m'avait fait passer pour mort. Lorsque j'ai regagné mon domicile qui est situé à quelques mètres du Csref, certains curieux s'arrêtaient, murmuraient tout en m'indexant pour s'assurer que j'étais bien vie. J'ai été surnommé le revenant  ».  Racontant cette anecdote, le Dr Isaëe Antilé, rappelle à quel degré lui et ses proches ont eu à souffrir des stigmates liés à la COVID. Et pour lui, c'est grâce  au soutien psychologique, qu'il a su affronter la situation à laquelle il faisait face avec sa famille.  « Le retour est parfois difficile  pour les guéris de la COVID, car ils sont stigmatisés et parfois violentés. Et c'est pour cela qu'après le  traitement, on  veille à ce que le malade au retour en famille ou au lieu du travail ne soit pas stigmatisé ou marginalisé. Donc, il faut des actions de sensibilisation dans l'entourage familiale et professionnel du sujet en vue de minimiser les risques de marginalisation et de stigmatisation dans la communauté. Ensuite, le suivi du patient guéri continu à travers soit par téléphone soit par des visites sporadiques selon les souhaits de l'intéressé », indique Moussa Dagnoko, psychologue.

Depuis mars 2020, le pays a enregistré un total de 32.248 cas positifs avec 30.776 cas guéris et 739 décès selon le rapport journalier de la Covid-19 à la date du 11 septembre 2022. A cette situation, les psychologues ont beaucoup contribué sauf que par méconnaissance et mauvaises interprétations car pour certains il faut être malade mentalement pour consulter un psychologue ce qui limite leur champ d'intervention. Cette difficile acceptation des psychologues réduit leurs efforts et limite leurs actions Et d'autre part, ils sont peu nombreux au Mali à participer à la prise en charge de l'ensemble des malades affectés par la Covid-19.

Khadydiatou SANOGO
Ce reportage est publié avec le soutien de Journalistes pour les Droits Humains (JDH) et Affaires Mondiales Canada.

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