Le ministre de l'Élevage a prononcé une allocution, le 3 octobre, en rapport avec la journée mondiale de la lutte contre la rage, célébrée le 28 septembre dernier. À cette occasion, Charles Mve Ellah a rappelé le dispositif mis en place par le Gabon pour lutter contre cette maladie contagieuse et mortelle.

Le 28 septembre dernier, la communauté internationale a célébré la journée internationale de lutte contre la rage sous le thème «Une seule santé, zéro décès». À cet effet, le ministre de l'Élevage a prononcé un discours, le 3 octobre, dans lequel il est largement revenu sur l'intérêt du thème de cette année. Selon Charles Mve Ellah, celui-ci s'inscrit dans l'aboutissement et l'accélération des travaux lancés le 20 juin dernier à Libreville. Ceux-ci avaient pour but d'introduire une organisation multisectorielle de la santé autour des questions de prévention, de préparation d'urgence visant à mettre en lumière les relations entre la santé humaine, la santé animale, les écosystèmes. Ces travaux visaient également à faire le lien entre l'écologie, la vie humaine et vétérinaire.

«Notre pays, le Gabon, ne pouvait rester en marge de cet important événement, dont le thème cette année se situe dans le prolongement et la dynamique des travaux lancés récemment à Libreville sur la plateforme Une seule santé et qui a vu l'implication de mes collègues ministres», a rappelé Charles Mve Ellah dans son allocution de circonstance. En effet, lesdits travaux ont été menés en collaboration avec les ministres des Eaux et Forêts, l'Enseignement supérieur et la Santé ; ainsi que les représentants résidants de l'Organisation mondiale de la Santé, la Santé animale et L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La carence de l'accès tardif aux soins

Pour Charles Mve Ella, ce qui rend l'exposition de la rage plus sévère, est la difficulté d'accès aux soins adéquats et immédiats. «La rage est la zoonose la plus répandue et la plus meurtrière dans le monde. Elle est l'une des maladies les plus anciennes et les plus terrifiantes de l'Homme, elle est encore aujourd'hui responsable d'environ 60 000 décès humains par an, principalement dans les populations les plus démunies d'Afrique et d'Asie», a souligné le ministre de l'Élevage. Ce dernier a également insisté sur le fait que la rage reste incurable lorsque les patients sont pris en charge tardivement.

La source principale de la rage chez l'homme peut être éliminée à travers la vaccination et le contrôle adéquat des animaux, l'éducation des populations à risque, et améliorations de l'accès aux soins médicaux pour les personnes qui ont été mordues. La mission de la Journée mondiale contre la rage est la sensibilisation sur l'impact de la rage humaine et animale, la facilité de prévenir cette maladie et comment éliminer les principales sources mondiales. Il y a déjà des outils et des technologies disponibles pour la prévention de la rage humaine et l'élimination de la rage canine.

Marie Liliane Obouka

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