Le gouverneur de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari (photo), a convoqué une réunion de crise le 17 octobre dernier à Maroua pour faire face à une nouvelle flambée de choléra qui sévit dans la région. L'autorité administrative a attribué cette résurgence de la maladie au mauvais assainissement local et invité toutes les forces vives à prendre les mesures nécessaires pour stopper la propagation de l'épidémie.

Il a demandé aux maires de redynamiser la campagne de sensibilisation des populations sur les mesures d'hygiène et de salubrité. À la délégation régionale de la Santé publique, il a été instruit de renforcer la surveillance épidémiologique, tandis que la délégation régionale de l'Eau et de l'Énergie doit rapidement mettre de l'eau potable à la disposition des habitants et coordonner les services d'assainissement pour éviter la transmission du vibrion cholérique. Selon les autorités sanitaires locales, cette nouvelle épidémie de choléra sévit depuis le début du mois en cours et serait importée du Nigeria voisin.

Au moins 176 cas ont déjà été enregistrés, dont 11 décès. Le délégué régional de la Santé publique, Dr Hamadou Bava Boubakary, a déclaré que 9 décès ont été enregistrés en communauté, notamment à Magdémé dans le district de santé de Mora dans le département du Mayo-Sava, rapporte Cameroon Tribune dans son édition du jour. Les deux autres décès, a-t-il dit, ont été enregistrés au centre de santé du camp des réfugiés de Minawao, dans le district de santé de Mokolo, dans le département du Mayo-Tsanaga. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré jeudi 19 octobre dernier que trois décès avaient été enregistrés dans ledit camp. L'agence onusienne indiquait alors que des efforts sont également en cours pour intensifier d'urgence les campagnes de sensibilisation existantes sur le choléra et les bonnes pratiques d'hygiène à Minawao.

P.N.N

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