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Revue de presse de santé tropicale

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Burkina Faso : Deux tiers des femmes ont été victimes de mutilations génitales féminines

Le Faso | Burkina Faso | 13/12/2022 | Lire l'article original

Un atelier de dissémination du Plan stratégique national de promotion de l'élimination des mutilations génitales féminines au Burkina Faso (2022-2026) a eu lieu ce mardi 13 décembre 2022, à Ouagadougou, grâce à l'appui financier de l'Agence belge de développement (ENABEL). L'ouverture des travaux a été présidée par le directeur de cabinet, Ousmane Djiguemdé, représentant la ministre du genre et de la famille.

A l'instar d'autres pays africains, l'excision reste une pratique encore répandue au Burkina Faso avec des disparités régionales. Ainsi, deux tiers des femmes ont été victimes de mutilations génitales féminines (MGF) au Burkina Faso (63%), plus des trois quarts dans les régions du Centre-est (75%), du Nord (76%), du Plateau central (77%), et du Sahel (83%). La pratique est effectuée à plus de 80% par des exciseuses, confirmant sa professionnalisation et son acceptation sociale.

Si la majorité (82%) de la population pense que cette pratique devrait être abandonnée, un Burkinabè sur cinq (18%) pense néanmoins qu'elle doit être conservée, a indiqué le représentant de la directrice générale du genre et de la famille, Emmanuel Ouédraogo. Résolument engagé en faveur de l'épanouissement de la femme et de la jeune fille, le ministère en charge du genre, à travers le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l'excision, a élaboré une nouvelle Stratégie nationale pour l'élimination des mutilations génitales féminines (SN/MGF) pour la période 2022-2026 au Burkina Faso.

Cela en vue de renforcer les acquis de la mise en œuvre du Plan stratégique 2016-2020, notamment la synergie et la coordination des actions sur le terrain pour éliminer les MGF au Burkina Faso.
Ce référentiel national a fait l'objet d'un atelier de dissémination le 13 décembre 2022 à Ouagadougou. L'objectif de la SN/MGF 2022-2026, selon le directeur de cabinet du ministère du Genre et de la famille, Ousmane Djiguemdé, c'est de rappeler à la population que la pratique des MGF a la peau dure dans notre pays. C'est aussi un document de référence pour l'ensemble des acteurs de lutte contre les violences basées sur le genre en général et des MGF en particulier.

Après avoir souligné l'importance de la stratégie, M. Djiguemdé a exhorté les participants à se l'approprier et à voir quelles sont les actions que chacun pourrait développer dans son organisation, sa communauté et sa famille pour faire en sorte que les MGF puissent cesser dans notre pays. « Le gouvernement y tient parce que ce sont des choses qui sont intolérables au 21e siècle », a laissé entendre le représentant de la ministre du genre et de la famille, précisant par ailleurs que la SN/MGF s'inscrit dans l'atteinte des objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies « agenda 2030 », de l'initiative « Saleema » de l'Union africaine et du Plan national de développement économique et social 2021-2025 (PNDES II).

Le Pr Michel Akotionga a rehaussé par sa présence l'éclat de la cérémonie. Ce spécialiste dans la réparation des séquelles de l'excision nourrit un grand rêve pour les femmes du Burkina Faso : qu'un jour il n'y ait plus une seule fille burkinabè excisée. « Ces derniers temps, j'ai eu un peu peur parce que beaucoup de gens ont compris qu'avec la suppression du secrétariat permanent de lutte contre l'excision, c'était la dissolution du conseil national de lutte contre l'excision. J'ai discuté avec certaines personnes pour leur expliquer que c'est une nouvelle structuration et qu'on n'a pas dissout le conseil national de lutte contre l'excision », a-t-il confié. Si le conseil venait à être dissout, il craint un rebondissement de la pratique de l'excision. Le gros problème, selon ce gynécologue-obstétricien, c'est la socialisation de la pratique de l'excision.

Pour certains, tant qu'une femme n'est pas excisée, elle n'a pas sa place dans la société. Une autre raison qu'il a invoqué, c'est le fait qu'il y a des gens qui continuent à prêcher contre la lutte contre l'excision. A cela s'ajoute le phénomène transfrontalier. « Aussi bien les parents que les exciseuses vont d'un pays à l'autre pour pratiquer l'excision. C'est aussi un moyen de vie pour les exciseuses. Pour combattre ces phénomènes ce n'est facile », a-t-il reconnu.

Pourtant, les MGF constituent une atteinte grave à l'intégrité physique des femmes et des filles. Elles engendrent de multiples conséquences sur la vie de ces dernières. Le cas extrême de la pratique de l'excision c'est la mort des femmes. « En 2013, il y a eu une petite fille de cinq ans qui est morte de septicémie à la clinique Suka après avoir été excisée. D'autres sont mortes par hémorragie. Si bien que l'infection et l'hémorragie sont les principales causes de décès de ces femmes. Mais il y a beaucoup d'autres conséquences. C'est aussi, un facteur de mésentente dans les foyers. Donc, ça gâche la vie de famille », a déclaré Pr Akotionga.

Au cours de cet atelier, les présentations et les échanges permettront de formuler des suggestions et des recommandations visant à favoriser une large diffusion de la SN/MGF pour une meilleure coordination et une bonne capitalisation des interventions.

Aïssata Laure G. Sidibé

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