Le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) a sollicité l’appui des médias pour la mobilisation communautaire en faveur de l’adoption des pratiques familiales essentielles (PFE), en vue notamment de l’élimination de la fistule obstétricale. Il s’agit de l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. L’objectif est d’aider le gouvernement dans ses efforts visant à améliorer la santé et les droits des femmes et des enfants.

« Les radios et les médias sociaux de proximité sont de puissants instruments de mobilisation de la volonté publique et de vulgarisation des droits et des programmes de développement. Leur action de sensibilisation et d’éducation des familles et des communautés devra être soutenue et intensifier, car ce sont des partenaires incontournables qui vont, de cette façon, contribuer à la promotion de la santé et la prévention des maladies et à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile », affirme Maïpa Wespa Koukréo, inspecteur n° 2 au Minproff.

Selon les données disponibles, entre 19 000 et 21 000 femmes souffrent de fistules obstétricales au Cameroun, avec des disparités entre les régions. 90 % des grossesses impliquant une fistule se terminent par une mortinaissance, apprend-on. Cette affection provoque chez les femmes et les jeunes filles des fuites d’urine, de matières fécales ou des deux, et entraîne souvent l’isolement social, explique Dr Narcisse Mouliom, point focal fistules obstétricales au ministère de la Santé publique (Minsanté). « En effet, les victimes vivent généralement cachées et dans des zones enclavées », dit-il, alors qu’il est possible de prévenir la fistule obstétricale et de la soigner dans la plupart des cas...

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