← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
ACP Congo | Congo-Kinshasa | 18/07/2023 | Lire l'article original
Lubumbashi, 18 juillet 2023 (ACP).- L’Alliance scientifique pour une santé globale (ASG/One Health) a organisé lundi à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga en République démocratique du Congo une conférence axée sur « le statut médico-légal et anthropologique des avortements en RDC ».
« Cette conférence a été organisée par l’université de Lubumbashi sous le haut-patronage du ministère provincial de la Santé du Haut-Katanga. Elle consistait à sensibiliser la population à l’avortement et à ses conséquences, surtout lorsqu’il est pratiqué par des agents non qualifiés ou dans des conditions précaires », a déclaré le gynécologue-obstétricien Richard Mukendi des cliniques universitaires de Lubumbashi, précisant que l’avortement est un sujet sensible et controversé à cause des horizons moral, culturel, politique et religieux.
Selon le Dr Mukendi, en pratiquant des avortements non sécurisés et en utilisant des méthodes dangereuses, des milliers de femmes s’exposent à de multiples risques, notamment les hémorragies cataclysmiques, les infections, les perforations de l’utérus et la stérilité, ainsi que la mortalité maternelle. Cette dernière a une ampleur catastrophique au regard des statistiques du Programme national de santé de la reproduction (PNSR).
« Les avortements médicalisés sont autorisés en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et, même, lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et/ou physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus » stipule l’article 14 alinéa 2c du protocole de Maputo publié au journal officiel de la République démocratique du Congo au numéro spécial du 14 mars 2018, cité par le Dr Richard Mukendi.
« Les avortements sont une intervention sanitaire sans risques quand ils sont pratiqués conformément à la méthode recommandée par l’OMS et adaptés à la durée de la grossesse et sont pratiquée par une personne compétente et qualifiée », a dit le président de l’Alliance scientifique pour une santé globale (ASG), le Dr Guillaume Kaya.
Par ailleurs, le Dr Kaya a rappelé que le code pénal législatif de la République démocratique du Congo interdit les avortements dans toutes les circonstances bien qu’ils soient longtemps officieusement tolérés. Relativement, a-t-il poursuivi, le code de déontologie médicale admet l’avortement pour sauver la vie d’une femme enceinte pourvu qu’il soit pratiqué par un médecin avec l’approbation de deux autres médecins ».
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux