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Infomed | Sénégal | 24/02/2024 | Lire l'article original
Ibrahima Coulibaly est le directeur de l’Institut Universitaire Professionnel en Santé (IUP-SANTÉ). Économiste de la santé, il est également président du Syndicat des Directeurs d’École de Santé (SYDEPS). Dans cet entretien, il aborde les défis de l’enseignement privé de la santé au Sénégal.
Quelle est la situation de l’enseignement privé de santé au Sénégal ?
Vous savez que depuis quelques années, l’enseignement supérieur et la formation en santé ont particulièrement évolué, notamment la formation des infirmiers et des sages-femmes qui ont été soumises à plusieurs réformes. En 2007, la directive numéro 3 de l’UEMOA pour l’application du système LMD (Licence Master Doctorat) a été signée à Dakar. Ce système LMD a été adopté au Sénégal à travers la loi 2011-05. C’est à partir de cette loi que plusieurs décrets d’application ont été promulgués pour la formation des infirmiers et des sages-femmes.
Les gens ont tendance à dénoncer la qualité de la formation dans les écoles de formation privées de santé. Qu’en pensez-vous ?
C’est une aberration. Je vais m’exprimer de manière objective. Au Sénégal, nous avons la chance de bénéficier des meilleurs dispositifs législatifs et règlementaires de la sous-région. J’ai eu l’opportunité d’être invité en Côte-d’Ivoire, et j’ai alors constaté que ce pays ne disposait pas d’une autorité nationale d’assurance qualité, contrairement au Sénégal où une telle autorité existe. En matière d’enseignement supérieur, dès lors qu’on aborde la question de la qualité, on doit tenir compte de l’autorité habilitée à évaluer celle-ci, tant au niveau institutionnel qu’au niveau des programmes. Sur la scène internationale, pour la profession infirmière, il y a le Secrétariat International des Infirmières et Infirmiers de l’Espace Francophone (SIDIIEF). En 2012, cette organisation a émis une déclaration en faveur de l’universitarisation des professions infirmières et des sages-femmes. Cette déclaration du SIDIIEF a été pleinement approuvée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi que par une centaine d’organisations internationales, dont l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). Dans cette déclaration, le SIDIIEF a affirmé que pour la formation des infirmiers, il était nécessaire de mettre en place des filières universitaires allant de la licence au doctorat. En ce qui concerne la formation des sages-femmes, la Confédération Internationale des Sages-Femmes (ICM) soutient également que pour devenir sage-femme, il faut être titulaire du baccalauréat et suivre une formation de trois ans. La confédération souligne également que les programmes de formation des sages-femmes doivent faire l’objet d’une accréditation périodique. Au Sénégal, c’est l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANAQ-Sup) qui est chargée de cette accréditation. Il convient de souligner que l’accréditation est une obligation pour toutes les écoles formant des infirmiers et des sages-femmes.
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