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Revue de presse de santé tropicale

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Grande première dans la rachianesthésie en Côte d`Ivoire - Dr Tano Boa Kouassi anesthésiste réanimateur à la polyclinique Avicennes : “La rachianesthésie sélective est une grande innovation”

Le nouveau réveil | Côte d'Ivoire | 25/03/2006 | Lire l'article original

Après un stage qu'il a effectué en Europe notamment en Italie grâce à l'ONG Mission Sinan Italie, le Dr Tano Boa Kouassi Anasthésiste réanimateur passionné d'anesthésie locorégionale explique ici l'opportunité de l'application de la rachianesthésie sélective qui est moins coûteuse et réduit les complications cardiovasculaires.

Dr Tano Boa Kouassi, vous êtes anesthésiste réanimateur et aujourd'hui vous nous parlez de l'anesthésie Locorégionale qui est une grande innovation en médecine chirurgicale. Dites nous ce qu'est l'anesthésie locorégionale.
Avant de parler de l'anesthésie loco régionale, il serait souhaitable de parler de l'anesthésie générale. Aujourd'hui, pour opérer un malade en Côte d'Ivoire, nous sommes obligés de l'endormir. C'est ce que nous appelons faire de l'anesthésie générale. Mais on nous a appris dans nos universités à faire l'anesthésie générale qui nécessite de gros moyens et beaucoup de médicaments. Plusieurs gaz médicaux tels que l'oxygène, le protoxyde d'azote, les halogénés qui sont des gaz qui passent à travers des appareils et une fois le malade endormi, nous sommes obligé d'adapter ce tuyau sur une sonde d'intubation que nous faisons passer à travers la trachée du malade et qui communique avec les poumons. Et ces gaz vont directement dans les poumons et permettent au malade d'être endormi totalement. En dehors de ces gaz, l'oxygène, protoxyne d'azote et les halogénés, il faut endormir le malade mais bien avant il faut pratiquer la prémédication. Pour cela, il faut des hypnotiques de l'atropine qui sont des produits pour endormir le malade. Les deux sont utilisés en prémédication. Et là nous sommes encore en prémédication, ce qui veut dire que nous n'avons même pas encore endormi le malade. Et pour l'endormir, il faut utiliser comme produit anesthésique, le propofol. En dehors de ce produit, il faut utiliser le fentanyl pour la douleur et du Curare qui sert à paralyser les muscles respiratoires. Cela vous fait déjà 6 à 7 produits à utiliser : l'oxygène, le protoxyde de l'azote, les halogénés, l'atropine, le mydazolam, le propofol, le curare et le fentanyl. Cela fait déjà 8 produits à utiliser pour par exemple opérer une fracture de la jambe. Vous voyez que cela fait beaucoup et ça fait lourd. D'où la nécessité de cette nouvelle méthode qu'est l'anesthésie locorégionale.

Expliquez-nous un peu cette nouvelle méthode déjà utilisée dans les pays développés, notamment en Europe ?
L'anesthésie locorégionale, il s'agit d'endormir localement le malade, cela veut dire que si vous avez un problème à la main, si on peut faire une anesthésie juste au niveau de la main on vous opère. Mais pour une intervention sur votre main qui peut saigner et que le chirurgien estime qu'il faut poser un garrot au niveau du bras alors que l'intervention se passe au niveau de la main, on ne peut poser un garrot au bras, si votre bras est sensible, car vous aurez mal. Donc, nous sommes obligés de faire ce qu'on appelle un bloc axillaire. On cherche avec un stimulateur le nerf. Il y a des appareils pour cela. On repère le nerf, on injecte le produit et votre membre est endormi. Pour une intervention à la main, on endort le bras. C'est ainsi qu'on procède à une anesthésie locorégionale. Et la même chose s'applique en dessous de l'ombilic. Par exemple les césariennes, se font avec une rachianesthésie. Cela est pratiqué en Côte d'Ivoire.
Mais ce qui est plus intéressant c'est qu'aujourd'hui si vous avez un problème au membre droit, il n'est pas nécessaire qu'on vous endorme toute la partie inférieure. Surtout qu'en dormant toute la partie inférieure il y a plus de risques. Parce que quand on endort toute la partie inférieure, il y a ce qu'on appelle une vasoplégie. On paralyse tout le système qui permet au sang de remonter et de descendre. Mais comme la partie est paralysée, une partie du sang du corps descend et pour remonter cela devient difficile parce que la partie n'est plus fonctionnelle. Vous pouvez avoir une chute de la tension artérielle qui peut créer des complications allant jusqu'à l'arrêt cardiaque. C'est ce pourquoi aujourd'hui en Europe on n'endort pas toute la région sous ombilicale sauf nécessité. Dans le cas des hémorroïdes et fistule anale, on réalise ce qu'on appelle une rachianesthésie de la selle ; ce qui consiste à l’endormir que la zone à opérer, mais par la rachianesthésie. Si c'est au niveau d'une hernie, on ne pratique l'anesthésie que sur la partie qu'on doit opérer et cela permet de réduire les risques ainsi que les coûts élevés. Pour l'anesthésie générale, il faut 8 produits à utiliser. Or dans ces cas d'anesthésie loco régionale, il suffit d'une seule petite aiguille qu'on pique dans le dos, d'un produit pour lequel je prends 6 à 10 mg pour finir l'intervention.

Pratiquez-vous cette nouvelle technique ici ?
Il faut tout d'abord dire que cette pratique de la rachianesthésie sélective : unilatérale ou la rachianesthésie de la selle n'ont pas encore été pratiquées ici en Côte d'Ivoire et cela est grave. Parce que c'est une méthode qui revient moins cher pour l'Afrique et plus sécurisant pour le malade parce qu'il réduit les complications cardiovasculaires. Je ne veux pas garder cette connaissance pour moi seul, je suis prêt aujourd'hui à "divulguer" cette connaissance partout dans l'intérêt des citoyens ivoiriens, de la médecine africaine. Parce que pour moi, c'est un don et une chance que Dieu nous offre. Je suis prêt à le faire aux CHU et j'ai même pris des contacts avec le responsable de l'anesthésie réa en Côte d'Ivoire.

Interview réalisée par Jean Prisca

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