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Lutte contre le paludisme : Des champs d’artemisia bientôt au Burkina

Sidwaya | Burkina Faso | 10/07/2007 | Lire l'article original

Le Burkina Faso, pays où sévit le paludisme, s’est engagé à la culture et à la promotion de l’artemisia, une plante médicinale d’origine chinoise efficace contre les souches les plus résistantes du plasmodium falciparum, responsable de la malaria. Les régions des Cascades, du Centre-Ouest, de l’Est, abriteront les premiers champs. L’armoise chinoise ! Une plante du nom scientifique artemisia annua est utilisée depuis les siècles par la médecine traditionnelle chinoise sous forme de tisane pour le traitement du paludisme et de la fièvre. Les recherches ont montré qu’elle renferme une molécule antipaludique appelée artemisinine. Selon le directeur de la promotion de la médecine et pharmacopée traditionnelles, Jean-Baptiste Nikièma, la molécule d’artemisinine a changé positivement la prise en charge du paludisme dans les pays endémiques.

«Les vertus de l’artemisia sont essentiellement antipaludiques. Il est très efficace contre le plasmodium responsable du paludisme dans notre pays. Il n’y a aucune résistance à l’artemisinine», a soutenu M. Nikièma. La chloroquine ayant montré ses limites face à certaines formes du plasmodium, le Burkina Faso a changé son protocole de prise en charge du paludisme. «De 1992 à 2003, la chloroquino-résistance est passée de 24,4% à 63,4% à Ouagadougou. Donc déjà en 1992, l’échec des traitements de la maladie (échec thérapeutique) à la chloroquine dépassait le seuil des 15% au-delà duquel l’OMS recommande un changement de médicament de première intention. Cette situation a conduit les autorités de la Santé à adopter en février 2005, une nouvelle politique de traitement du paludisme» (In memoire Essai d’adaptation de Artemisia annua au climat soudanien...)

La nouvelle politique recommande l’utilisation de l’artemisinine et de ses dérivés (arinate, artequin, dihydroartequin) dans la prise en charge du paludisme. Ainsi, le Burkina Faso s’est engagé à promouvoir des médicaments issus de l’artemisinine à la place de la chloroquine. Pour ce faire, il faut mettre les produits de l’artemisinine à la disposition de la population. Alors qu’il y a, selon les spécialistes, une insuffisance en terme quantitatif des dérivés de l’artemisinine sur le marché international. La solution est de cultiver la plante sur place au plan national.

De ce fait, après le Nigeria, la Tanzanie, le Cameroun, le Burkina s’est lancé dans un projet de la culture de l’artemisia. Pour le professeur Nikièma, ce projet consiste à cultiver la plante, à extraire la molécule active et à produire localement des médicaments antipaludiques. La première phase a concerné l’acclimatation de la plante. Et avec l’aide du Centre national des semences forestières (CNSF), il a été démontré que l’artemisia peut bel et bien être cultivé au Burkina afin de lutter contre le paludisme. «Le Burkina Faso a des compétences nécessaires pour cultiver la plante, extraire la molécule et en produire des médicaments antipaludiques.

Nous pensons qu’ayant toute la chaîne de production, nous réduirons considérablement le coût des produits antipaludiques», affirme le professeur Nikièma. Les régions de l’Est, du Centre-Ouest, des Cascades sont des sites identifiés pour la culture de l’artemisia. Cette culture se fera selon le professeur, en collaboration avec des structures internationales telles que Jardin du monde et le Réseau ouest africain de recherche sur les plantes médicinales (WANNPRES). Les feuilles, contiennent 89% du principe actif de la plante. Elles peuvent être utilisées sous forme d’infusion ou du thé.

Des comprimés made in Burkina

Le pays des Hommes intègres compte, à en croire le Pr Nikièma, aller plus loin en fabriquant des comprimés. «Nous avons les infrastructures et les compétences nécessaires», précise-t-il. L’artemisia annua est une espèce de la famille des ambroisies. Elle peut atteindre une hauteur de plus de 2,5m. Pour l’étudiant en thèse de pharmacologie, Moussa Bambara, chargé de la culture de l’artemisia sur le terrain, la molécule est aromatique et s’évapore rapidement.

Les plantes expérimentées au Burkina Faso selon lui ont eu une teneur de principe actif de 0,45%. «Le taux est assez bon. La même plante cultivée en République démocratique du Congo a donné un taux de 0,60%», indique-t-il. Cependant, plusieurs raisons expliquent cela : «ce sont des essais et peut-être que la récolte n’a pas été faite au bon moment», soutient-il. La maîtrise des différentes étapes de la culture de la plante, affirme M. Bambara, donnera de meilleurs taux d’artemisinine. Toutefois, dit-il, avec un taux de 0,25% d’artemisinine, la plante peut guérir le paludisme.

La culture de l’artemisia débutera selon ses promoteurs dans les mois à venir. Et cela permettra de lutter contre le paludisme qui constitue un problème de santé publique et un frein au développement humain durable du fait de son impact sur l’espérance de vie, l’éducation des enfants, la productivité et les ressources financières.

Boureima SANGA

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