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L'essor | Mali | 11/07/2007 | Lire l'article original
La Coordination nationale des internes réclame une augmentation du quota des internes à recruter, une couverture sanitaire pour ceux-ci et pour les étudiants hospitaliers (c'est-à-dire qui ne seront pas admis au concours), et le report du concours à janvier 2008.
La Coordination demande également l'amélioration du régime de traitement des internes et l'application aux étudiants hospitaliers de la convention signée avec le département de la Santé et les centres hospitalo-universitaires. Ce qui permettrait à ceux-ci de continuer à bénéficier des indemnités initialement allouées aux "faisant fonction d'internes".
Un autre point de revendication est la connexion des salles d'internes à
internet.
L'on assiste aujourd'hui à un dialogue de sourds. D'un côté,
la coordination nationale des internes campe sur sa position. De l'autre côté,
les enseignants de la Faculté de médecine, de pharmacie et d'odonto
stomatologie (FMPOS) observent depuis samedi dernier un arrêt de travail
et assurent qu'ils ne reprendront le service que lorsque les résultats
du concours seront affichés. En d'autres termes, seulement quand le concours
aura eu lieu.
La crise vient d'entrer dans une nouvelle phase avec la présence depuis
lundi des forces de l'ordre. Celles-ci ont délogé les étudiants
afin de sécuriser les lieux. Désormais l'entrée de la faculté
est conditionnée à la présentation d'un badge.
Comment en est-on arrivé là ? Les faisant fonction d'internes
avaient multiplié grèves et sit-in pour réclamer une augmentation
des indemnités et de meilleures conditions de travail dans les établissements
hospitaliers. Les différentes négociations avaient conclu à
la nécessité d'avoir un statut d'interne, conformément
à la convention hospitalo-universitaire.
Des textes ont été élaborés dans ce sens et un arrêté ministériel avait fixé la date du concours au 28 mai dernier. Les internes ont dénoncé à l'époque une violation de textes, en faisant remarquer que ceux-ci stipulaient que le programme du concours est affiché au moins un mois à l'avance.
Les négociations engagées alors avaient abouti au report de
la date du concours. Il aurait été convenu que la date en question
serait fixée de façon consensuelle par les différentes
parties prenantes, c'est-à-dire le ministère de la Santé,
le décanat et la coordination des internes.
Le 28 juin fut retenu pour la date du concours de recrutement des internes des
centres hospitalo-universitaires. Cela provoqua des grincements de dents chez
les étudiants.
La coordination nationale des faisant fonction d'internes a dénoncé à cet effet "une décision arbitraire et unilatérale" qui ne l'engage en rien. Chaka Keïta, le président de la coordination des internes, explique que les conditions n'étaient pas réunies pour faire le concours à cette date. "Nous ne sommes pas contre le principe du concours mais nous dénonçons les conditions d'organisation", soutient-il.
Le 28 juin dernier les étudiants ont donc boycotté le concours. Ils auraient même menacé de brûler le laboratoire Serefo (un laboratoire de formation et de recherche sur le VIH/SIDA, la tuberculose situé dans l'établissement) et la nouvelle bibliothèque de la faculté de médecine.
Puisque le concours est à nouveau programmé pour demain, le décanat de la Faculté de médecine, de pharmacie et d'odonto stomatologie a pris la menace de la Coordination au sérieux.
Le doyen de la Faculté, le Pr Anatole Tounkara n'entend pas se laisser
surprendre. "Il nous faut protéger Serefo, c'est un laboratoire
de 3 milliards de Fcfa d'investissement et la nouvelle bibliothèque vaut
environ 500 millions".
Les internes promettent que le doyen de la faculté sera responsable de
tout ce qui surviendra. Anatole Tounkara relève qu'il applique simplement
les textes en organisant le concours. "J'ai rencontré les représentants
de la Coordination nationale à qui j'ai expliqué les choses clairement",
explique le doyen qui précise que sans trahir les secrets de la négociation,
il s'est battu pour porter le quota de recrutement à 70. Mais des arguments
ont prévalu pour maintenir le nombre à 48.
La Coordination estime, elle, n'avoir plus d'interlocuteur puisque, de son
point de vue, "la logique de la violence" est manifeste de l'autre
côté. "Nous sommes indignés de voir transférer
à la faculté tout un camp militaire. Ce n'est ni plus ni moins
qu'une logique de violence et nous allons donner la réponse adéquate
à cette violence", promet-elle.
Les négociations ont été engagées au niveau du rectorat
sous la conduite du vice-recteur, le Pr Amadou Diallo.
B. DOUMBIA
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