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L'essor | Mali | 06/09/2007 | Lire l'article original
Un sit-in est organisé depuis le début de la semaine dans l'enceinte
de l'établissement pour réclamer rien de moins que la libération
totale et sans condition des étudiants détenus à la prison
centrale. Les étudiants s'annoncent déterminés à
maintenir le boycott jusqu'à avoir satisfaction.
Salif Yara, le secrétaire général par intérim du
comité AEEM de la faculté, le confirme : "Nous savons que
des évaluations doivent se faire à la fin de la l'année
scolaire. Mais notre position est sans équivoque, nous n'allons pas composer
sans nos camarades".
Le feuilleton des internes entame donc un nouvel épisode avec le boycott
des évaluations. Comment expliquer ce nouveau développement ?
Les membres du comité AEEM de la Faculté assurent que toutes les
négociations engagées pour obtenir la libération de leurs
camarades de classe sont restées vaines.
Les étudiants condamnés à 2 ans de prison ferme pour certains
et 18 mois pour d'autres, ont adressé à l'administration pénitentiaire
des demandes d'autorisation de pouvoir passer les examens à la Faculté.
L'administration pénitentiaire a contacté le décanat pour
avis. Le doyen de la FMPOS, le Pr Anatole Tounkara, joint par téléphone,
l'a confirmé. "Nous avons reçu la correspondance de l'administration
pénitentiaire sur la question. Nous avions dit qu'il était bien
possible pour eux de faire les évaluations en prison. Nous avions même
préparé des copies dans ce sens", a indiqué le doyen.
Précision importante : le comité AEEM de la FMPOS s'est opposé
au principe d'un déroulement des épreuves derrière les
barreaux. Le syndicat estudiantin estime antipédagogique de faire composer
des étudiants en détention. Les étudiants emprisonnés
avaient déjà rejeté la proposition.
Lors du sit-in de lundi, les étudiants avaient libéré une
porte d'entrée pour le personnel de l'administration et des laboratoires
situés au sein de la faculté. De sources concordantes, les choses
se sont passées sans incident majeur jusqu'à l'arrivée
du doyen qui a voulu accéder à la cour par l'entrée principale
occupée par les manifestants. Les étudiants se sont rués
sur son véhicule qui a été endommagé : une vitre
cassée.
Modibo Doumbia du comité AEEM a jugé "provocatrice"
l'attitude du doyen. "La nation doit comprendre que notre combat n'est
pas contre Anatole Tounkara. Nous n'avons pas l'intention de créer le
désordre. Mais nous voulons la libération des nos camarades",
a-t-il précisé.
Le doyen Anatole Tounkara confirme avoir été la cible des étudiants.
"Pour cette fois-ci l'intention d'attenter à ma vie était
manifeste. Mais je n'ai pas esquissé le moindre geste pour ne pas compliquer
la situation. Sur le conseil d'un collègue enseignant, j'ai fait marche
arrière", a expliqué le responsable de la faculté
qui relève cependant le sens de la mesure de certains membres du comité
AEEM qui se sont opposés aux adeptes de la violence.
Anatole Tounkara a tenu à préciser que "ce n'est pas (moi) qui est mis les étudiants en prison, c'est leur acte qui du reste est punissable".
B. DOUMBIA
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