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Le quotidien | Sénégal | 25/09/2007 | Lire l'article original
Samedi dernier, Nicolas Ambroise Gomis a fait une présentation de la maladie et surtout de sa situation dans le district. Cet infirmier d’Etat, en charge du programme de lutte contre la tuberculose au centre de santé, a d’emblée montré que «la tuberculose ne doit plus tuer, les malades ne doivent plus être isolés, car des médicaments efficaces existent et sont gratuits». Il s’agissait, selon M. Gomis, de combattre des préjugés erronés sur la maladie, de pousser les malades et leurs parents à davantage fréquenter les structures de santé et surtout à observer et faire observer le traitement, correctement, à la maison. D’autant que, Vélingara traîne les pieds dans la poursuite des objectifs fixés par le Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt).
Selon l’infirmier d’Etat, «au premier semestre de l’année
2007, nous avons enregistré 32,72 % de taux de dépistage pour
un objectif national de 75 % ; le taux de décès est de 10 %, pour
une recommandation nationale de moins de 5 %, le taux de perdues de vue (abandon
du traitement) est le double national, tout comme le taux de guérison
est bien en deçà des 85 % souhaités». C’est
que les malades ne viennent pas se dépister à temps, et ne suivent
pas le traitement jusqu’à terme.
Pour la riposte contre cet état de fait le district de santé a
opté pour l’approche communautaire. «Car, c’est l’accompagnement
des malades qui fait le plus souvent défaut et la stigmatisation est
encore le lot des tuberculeux», renseigne Nicolas Ambroise Gomis. Il poursuit
: «Quand un malade se sent isolé, constitue une gêne pour
la famille, il abandonne le traitement pour mourir. Une manière de mettre
à l’aise la maisonnée, étant de trop.»
L’exposé de M. Gomis a révélé que le lait
des bovins renferme le micro bactérium bovis, qui également est
un agent pathogène de la maladie. «Le micro bactérium bovis
a une faible capacité de contamination. On le dit dormant. Sa contamination
est digestive et ne passe que par le lait.» Une information qui a bien
intéressé l’assistance, Vélingara étant une
zone d’élevage.
M. Gomis s’est fait plus précis : «La traction du lait est
encore artisanale ici, le taux de malnutrition étant élevé
dans certaines localités, les populations n’ont pas une bonne immunité,
donc le risque est là», a-t-il avertit. Conséquemment, une
publicité gratuite est faite pour les unités de lait pasteurisé.
Le district de santé va continuer ses contacts avec les communautés. Dans les prochains jours, après les groupements de promotion féminine, ce sera le tour des associations sportives et culturelles, des tradipraticiens et des communautés de quartiers.
Par Ablaye KAMARA - Correspondant
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