Un symposium international regroupant plus d’une cinquantaine d’experts en médecine vétérinaire et des techniciens des questions de santé animale est ouvert depuis hier mercredi à Dakar. Son objectif est de réfléchir et échanger sur les expériences vécues par les différents pays sur la question mais aussi de réfléchir à une stratégie meilleure de riposte africaine contre la grippe aviaire. Une épidémie qui touche déjà plusieurs pays africains dont l’Egypte, le Nigéria et la Côte d’Ivoire. D’autres autres pays africains sont également touchés par ce fléau dont les conséquences sont graves surtout pour la santé humaine. Et à cause des milliards d’oiseaux migrateurs aucun pays n’est en fait à l’abri de la menace. C’est pourquoi le Réseau international des diplômés en production et santé animale tropicale en collaboration avec la coopération Belge et l’Imt, choisi cette année de débattre de cette problématique à Dakar.

Selon Dr Ismaïla Kane, au-delà des pertes économiques importantes enregistrées par les éleveurs, cette résurgence de l’épizootie laisse redouter l’extension du virus risquant ainsi de donner naissance à un virus pansémique pour l’homme.
Le virus H5N1 a fait, à ce jour, 319 cas humains dont 192 morts (août 2007). C’est la raison pour laquelle tout le système des Nations-Unies s’est mis en branle au niveau mondial pour mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires pour faire face à ce défi vital pour la santé publique. Le symposium de Dakar va donner lieu à des innovations majeures dans le domaine de la communication entre les experts de la santé publique et une opportunité aux participants à présenter la situation de leurs pays respectifs dans ce contexte de crise et de menace par la pandémie.

Le Dr Kane a ensuite révélé que pour l’instant le Sénégal est resté en dehors du réseau de circulation de la grippe aviaire grâce à une capacité de réaction et d’alerte précoce mises en place contre cette maladie qui ignore les frontières. Toutefois, il a souligné qu’il faut rester toujours vigilant mais et ne pas tomber dans un optimisme béat en se disant que peu de pays africains sont encore touchés par le virus.

Au cours de cette rencontre, des présentations ont été faites sur la surveillance et le diagnostic de la grippe ainsi que sur des mesures de bio sécurité à prendre dans la prévention et le contrôle de la maladie. Les mécanismes de surveillance observés par les médecins et les vétérinaires contre cette pandémie ont été développés par les experts de la question comme les Dr Ousmane Diop, Moustapha Lô et de Bernard Diop.

Par Cheikh Tidiane MBENGUE

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